« L’économie c’est très simple : il suffit de voir, en gros, où se trouvent les sous, et de se les faire passer dans la poche en douce. » – Alphonse Allais
Ah, l’économie numérique, ses levées de fonds fracassantes, et ses montagnes russes d’investissement! Tandis que les investisseurs se montrent de plus en plus frileux, une start-up égyptienne tire son épingle du jeu. Cartona, la plateforme de e-commerce B2B, vient d’amasser 8,1 millions de dollars supplémentaires. Oui, vous avez bien lu, en plein désert des levées de fonds, Cartona part en radeau doré!.
Pendant que certains start-ups africains B2B e-commerce réduisent la voilure ou ferment boutique, Cartona, selon son CEO Mahmoud Talaat, est « très près d’atteindre une rentabilité totale ». Pour y arriver, ils viennent de lever encore 8,1 millions en série A, portant leur total à 20,1 millions. Algebra Ventures a mené cette nouvelle danse de dollars, avec le soutien de Silicon Badia, SANAD Fund, Camel Ventures et GlobalCorp.
Cartona rame à contre-courant et affronte la tempête avec un sourire éclatant.
Mais comment diable cette start-up réussit-elle à convaincre ses bailleurs de fonds? En fait, dès ses débuts, Cartona a su optimiser sa technologie et son expérience utilisateur pour être compétitive face aux modèles plus classiques et capitalistes. Maintenant, cette alchimie technologique leur permet de rivaliser avec les mastodontes du marché.
En sus, ils envisagent d’explorer d’autres marchés régionaux comme l’Arabie Saoudite et de s’étendre à d’autres segments de produits en Égypte. Bref, Cartona a plus d’un tour dans son karton… oh pardon, chapeau!
Talaat explique que le modèle léger de Cartona n’a pas besoin de réinventer la roue. En collaborant avec les fournisseurs, distributeurs et grossistes existants, ils ont su tirer avantage d’un marché informel déjà bien établi. Au lieu de concurrencer, Cartona améliore et optimise, ce qui a permis une montée en flèche de la rentabilité.
Son ambition ne se limite donc pas à la FMCG (biens de consommation courante), mais s’étend aussi à HORECA (hôtels, restaurants, cafés). Grâce à une synergie ingénieuse, Cartona espère voir ce secteur contribuer à hauteur de 15% à son volume brut de marchandises annualisé d’ici fin d’année. La recette gagnante? Un savant mélange de tech, finance embarquée et services excitants.
Omar Khashaba, associé général chez Algebra Ventures, vante les mérites de Cartona sur le plan de l’inclusion financière et de la solidité de son modèle d’affaires. Avec une inflation toujours galopante et un marché égyptien éclaté, Cartona semble avoir trouvé la martingale pour dompter l’économie de son pays.
Mais, restons lucides, car comme le rappelle Talaat, le marché B2B en Égypte est encore largement dominé par les transactions hors ligne. « Nous ne couvrons qu’environ 2-4% du total actuel », affirme-t-il. Cependant, ce n’est qu’une question de temps avant que ce Phoenix ne prenne son plein envol dans la numérisation complète du commerce de détail.
Source : Techcrunch