Peut-on prévoir une révolution dans le monde de l’énergie grâce à la fusion nucléaire? C’est la question qui domine aujourd’hui les discussions scientifiques et financières. Depuis qu’une expérience gouvernementale en 2022 a prouvé que la fusion n’était pas aussi lointaine qu’on le pensait, l’enthousiasme est palpable. Mais que va-t-il ressortir de cet optimisme croissant?
Récemment, Type One Energy a annoncé une levée de fonds de 53,5 millions de dollars, portant son total à environ 82,5 millions. Cette startup espère amener rapidement sa technologie de fusion sur le marché en s’appuyant sur des partenaires stratégiques. Bill Gates, via Breakthrough Energy Ventures, figure parmi les investisseurs. Que cache cette montée en puissance des investissements dans l’énergie de fusion?
Christofer Mowry, PDG de Type One, a déclaré à TechCrunch que la société vise à finaliser la conception de son réacteur d’ici la fin de la décennie. Ce réacteur, un stellarator, se distingue du tokamak par une forme plus complexe, optimisée par des champs magnétiques. Pourquoi miser sur un design aussi complexe? Et quels défis entend rencontrer Type One?
Réussir à transformer un concept complexe en une source d’énergie réaliste n’est pas une mince affaire.
Les projets en Allemagne et à l’Université du Wisconsin-Madison, où Type One est née, montrent des promesses. Pourtant, le principal obstacle reste la taille économiquement inacceptable du réacteur nécessaire pour produire de l’énergie. Est-ce alors une course contre la montre où les avancées technologiques conditionneront la réussite de cette entreprise?
Heureusement, les progrès en informatique semblent jouer en faveur de Type One. Grâce au partenariat avec le superordinateur Summit, la startup peut affiner ses designs avec une précision sans précédent. Mais comment cette collaboration influencera-t-elle concrètement l’atteinte des objectifs de Type One?
La startup prévoit de finaliser le cœur de son réacteur l’année prochaine et de commencer la construction du prototype Infinity One, avant de licencier la conception finale en 2030. Mais est-ce réaliste de penser que la production d’énergie par fusion pourra être industrialisée si rapidement?
Mowry souligne que pour que cette technologie soit viable, elle doit aussi prouver sa facilité d’assemblage et de maintenance. Si leur machine prend deux ans à redémarrer après une maintenance, qui en voudrait? Le défi technique est colossal, mais l’enjeu planétaire est tout aussi important. Alors, cette nouvelle ère de l’énergie propre est-elle enfin à notre portée?
Source : Techcrunch