Comment une licorne autrefois brillante peut-elle perdre de sa splendeur si rapidement ?
Oyo, autrefois la deuxième startup la plus précieuse d’Inde avec une valorisation de 10 milliards de dollars, a vu sa valeur chuter à 2,4 milliards de dollars lors d’un nouveau tour de financement. Cet effondrement soulève des questions intrigantes. Que s’est-il passé pour que cette entreprise, basée à Gurugram, perde une telle somme en si peu de temps ?
Le dernier tour de financement de 173,5 millions de dollars en Série G, attirant des investisseurs tels qu’InCred Wealth, Patient Capital et J&A Partners, est en effet notable. Pourtant, ne pourrait-on pas voir cela comme un signe de détresse plutôt que de bon augure ? L’entreprise a-t-elle réellement pu attirer des fonds par le passé si facilement ?
En mai, TechCrunch rapportait qu’Oyo cherchait à lever des fonds, signalant une possible nouvelle baisse de valorisation. Pourquoi Oyo niait-elle si ardemment ces déclarations, affirmant qu’il n’y avait « aucune transaction concrète » ? Les déclarations publiques et les coulisses financières semblent raconter des histoires bien différentes.
Ne faudrait-il pas s’interroger sur les réelles raisons derrière ces fluctuations et les dénégations publiquement affichées par Oyo ?
SoftBank, un des principaux actionnaires avec plus de 40% des parts, avait lui-même abaissé en interne la valorisation de l’entreprise à 2,7 milliards de dollars en 2022. Pourquoi un investisseur clé comme SoftBank aurait-il réduit de manière si dramatique la valeur d’une entreprise en laquelle il croit ? D’autres grands noms tels que Airbnb, Peak XV Partners, Microsoft et Lightspeed Venture Partners continuent de soutenir Oyo. Que savent-ils que nous ne savons pas ?
Le dernier tour de financement intervient après le retrait par Oyo de son prospectus pour une offre publique initiale (IPO) pour la deuxième fois cette année. Pourquoi une entreprise autrefois prête à lever 1,2 milliard de dollars en 2021 à une valorisation de 12 milliards de dollars met-elle soudainement ses ambitions en pause ? SEBI, le régulateur indien, n’a pas encore approuvé la demande d’Oyo pour une IPO. Qu’est-ce qui retient vraiment cette approbation ?
Le parcours d’Oyo est-il une leçon sur les dangers de la surévaluation des startups ? Ou y a-t-il d’autres facteurs en jeu qui n’ont pas encore été révélés au grand public ?
Source : Techcrunch