« Tout comme vos vidéos de chats sur internet, les banques en ligne ont aussi des jours de panique. »
Après la récente débâcle de la Silicon Valley Bank suivie d’une panique bancaire généralisée, Signature Bank est tombée comme un domino dans le secteur bancaire. Les deux ont été fermées par les régulateurs, et la Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC) a dû mettre en place des banques-relais pour permettre aux déposants d’accéder rapidement à leurs fonds.
Flagstar Bank, filiale de New York Community Bancorp, a signé un accord de reprise avec les régulateurs américains pour une partie des actifs et des prêts de Signature Bank. La Signature Bank était plus petite que la Silicon Valley Bank, avec 110,4 milliards de dollars d’actifs et 82,6 milliards de dollars de dépôts au 31 décembre 2022, mais elle a néanmoins fait l’objet d’une attention particulière en raison de sa clientèle composée principalement d’entreprises, tels que des sociétés immobilières, des cabinets d’avocats et des entreprises de cryptomonnaies.
Flagstar Bank récupère environ 38,4 milliards de dollars d’actifs de la Signature Bridge Bank, dont 12,9 milliards de dollars de prêts achetés avec une décote de 2,7 milliards de dollars.
Flagstar Bank ne récupère cependant pas les actifs liés aux cryptomonnaies de Signature Bank, notamment le système de paiement Signet, utilisé par les entreprises de cryptomonnaies pour les transactions. Il semblerait que cette partie de Signature Bank ait été considérée comme la plus instable, les dépôts liés aux cryptomonnaies devant être retournés directement aux clients selon Bloomberg. Le sort des autres actifs cryptographiques reste incertain.
Dans les prochains jours, les 40 agences de Signature Bank seront rebaptisées sous l’enseigne Flagstar Bank. La FDIC retient une partie importante des actifs de Signature Bank – environ 60 milliards de dollars en prêts, obligations et autres actifs. Si elle ne trouve pas d’acheteur, elle conservera ces actifs pour le moment.
Alors que les défis et les incertitudes entourant l’industrie de la cryptomonnaie persistent, les regards se tournent maintenant vers les régulateurs pour suivre l’évolution de cette affaire et comprendre ce qu’il adviendra des actifs liés aux cryptomonnaies. Il ne fait aucun doute que cette crise bancaire numérique, à défaut de nous divertir comme les vidéos de chats sur internet, nous pousse à rester vigilants quant au monde bancaire en ligne et à ses implications.
Et comme dirait l’autruche d’Internet : « Quand les banques en ligne perdent pied, mieux vaut éviter de mettre tous ses œufs dans le même panier cryptographique ! »
Source : Techcrunch