Comment une décision d’investissement peut-elle se transformer en désastre financier pour certaines des plus grandes banques du monde ?
Pour rappel, Elon Musk a emprunté 13 milliards de dollars à Morgan Stanley, Bank of America et cinq autres grandes banques pour financer son acquisition de 44 milliards de dollars de Twitter, devenu X. Selon le Wall Street Journal, cette affaire est désormais considérée comme la pire transaction de fusion-financement pour les banques depuis la crise financière de 2008-2009. Comment en est-on arrivé là?
Généralement, les banques vendent les dettes qu’elles prêtent pour des rachats à d’autres institutions, ce qui leur permet de percevoir des commissions sur la transaction. Cependant, les faibles résultats financiers de X ont empêché les banques de vendre ces dettes, créant ce que l’industrie appelle des « transferts bloqués ». Pourquoi ces banques n’ont-elles pas anticipé ce scénario?
Il semble que l’attrait de faire affaire avec la personne la plus riche du monde ait été trop fort pour les banques, les poussant à accepter de souscrire ces prêts. En revanche, cette décision pourrait s’avérer être une erreur coûteuse s’ils ne parviennent pas à obtenir les paiements d’intérêts de X et un remboursement du principal une fois les prêts arrivés à échéance. Cette fascination pour l’argent et le prestige est-elle justifiable?
Les banques ont sous-estimé les risques, attirées par la perspective de collaborer avec Elon Musk.
Mais que pourrait-il se passer si X ne parvient pas à rembourser ses dettes? Les banques font face à une situation délicate où elles doivent récupérer leur argent sans déstabiliser davantage une entreprise déjà en difficulté. Un échec de remboursement pourrait même ébranler la crédibilité de ces institutions financières. Y a-t-il un plan B, ou comptent-elles simplement sur un miracle financier pour sortir de ce bourbier?
Source : Techcrunch