Comment une entreprise de la tech peut-elle se retrouver au cœur d’un échange polémique avec ses investisseurs? C’est la question qui se pose avec l’ultimatum audacieux lancé par Bolt à ses actionnaires actuels. Les avances boursières de Bolt ont-elles atteint un point critique ou s’agit-il d’une stratégie pour renforcer sa position financière?
Pour rappel, Bolt souhaite lever 450 millions de dollars avec une valorisation anticipée de 14 milliards de dollars. Mais comment cette entreprise a-t-elle réussi à maintenir un tel attrait malgré les controverses entourant son fondateur, Ryan Breslow, accusé de promouvoir des indicateurs financiers exagérés? De surcroît, Breslow, après avoir quitté son poste en février 2022, revient maintenant en tant que PDG. Un tel retour n’est-il pas insolite dans le monde impitoyable des start-ups technologiques?
La proposition aux actionnaires de Bolt est particulièrement percutante: ces derniers doivent acheter davantage d’actions à des prix plus élevés, ou leurs parts seront rachetées pour seulement 1 centime par action. Comment une telle directive affecte-t-elle la confiance des investisseurs? Et surtout, quelle est la stratégie derrière cette tactique financière? Le document envoyé par l’actuel PDG par intérim, Justin Grooms, indique que le soutien d’investisseurs des Émirats arabes unis et du Royaume-Uni pourrait élever la valorisation de Bolt à plus de 14 milliards de dollars.
La version modifiée de « pay-to-play » vise à dynamiser l’appui des investisseurs actuels tout en réduisant la part des non-participants.
Selon Eric Newcomer, le revenu annuel de Bolt était de 28 millions de dollars à la fin mars, avec un bénéfice brut de 7 millions de dollars. Ainsi, une valorisation de 14 milliards semble un multiple monumental de ces chiffres. Comment Bolt justifie-t-il cette évaluation? Est-ce uniquement basé sur des prévisions de croissance ou sur une promesse de nouvelles technologies disruptives?
Le terme « pay-to-play » n’est pas nouveau dans les transactions financières. En quoi celui de Bolt se distingue-t-il? Le modèle de rachat forcé est décrit par Andre Gharakhanian, un expert en droit du capital-risque, comme une stratégie pour inciter les investisseurs à soutenir l’entreprise. Comment une telle pression affectera-t-elle les relations entre les investisseurs et l’entreprise? Bolt a sans aucun doute un début de parcours semé d’embûches, mais cette nouvelle tactique pourrait-elle vraiment amener la stabilité ou simplement exacerber les tensions?
Avec cette monnaie d’échange complexe et coûteuse en frais juridiques, Bolt pourrait-elle retrouver la confiance nécessaire pour sécuriser son avenir? Breslow obtiendra-t-il son retour triomphal malgré l’opposition de certains investisseurs? Ces questions restent ouvertes alors que les discussions continuent.
Les actionnaires actuels de Bolt vont-ils se conformer aux nouvelles exigences ou entrer en confrontation? En fin de compte, la viabilité de cette transaction repose sur l’accord des actionnaires privilégiés. L’approbation sera-t-elle accordée malgré les controverses et les défis financiers à surmonter?
Source : Techcrunch