« Les bases de données vectorielles, c’est comme des hérissons qui courent sur des rails : ça intrigue les uns et amuse les autres. »
Lorsque Pinecone a lancé en 2021 sa base de données vectorielle destinée aux data scientists, elle était probablement en avance sur son temps. Mais avec l’essor des LLM (language model) et la prise de conscience par les entreprises de la valeur de ces bases de données, Pinecone fait aujourd’hui parler d’elle. Le pari a payé car la société vient d’annoncer une levée de 100 millions de dollars lors d’un financement de série B pour une valorisation totale de 750 millions de dollars.
En effet, les investisseurs n’ont pas perdu de temps à parier sur le leader d’un marché en pleine croissance. La société est passée d’une poignée de clients l’année dernière à 1 500 aujourd’hui, avec un taux de croissance plus proche d’un outil grand public que d’une base de données technique. Des entreprises de toutes tailles, comme Shopify, Gong et Zapier, ont exprimé leur intérêt.
Les bases de données vectorielles et les LLM semblent être le duo gagnant pour développer l’intelligence artificielle.
Edo Liberty, PDG et fondateur de Pinecone, explique que l’intérêt pour les LLM génère une demande pour les bases de données vectorielles, bien que ce soient deux solutions différentes. Les LLM permettent de gérer d’énormes quantités de données et d’effectuer des recherches, mais le modèle est moins flexible que les bases de données vectorielles, qui sont conçues pour la recherche sémantique.
Le support nécessaire pour les LLM ainsi que les bases de données ont pour objectif d’aider ces entreprises à améliorer leur capacité à travailler et à gérer ces gros volumes de données. Et avec une levée de fonds aussi conséquente, la société prévoit d’embaucher environ 50 à 100 nouveaux employés d’ici la fin de l’année.
Le secteur des bases de données vectorielles se réchauffe depuis le lancement de Pinecone il y a quelques années, avec également des acteurs tels que Qdrant, Zilliz et Chroma, qui ont récemment levé des fonds.
Le financement d’aujourd’hui a été mené par Andreessen Horowitz avec la participation de ICONIQ Growth et d’autres investisseurs précédents tels que Menlo Ventures et Wing Venture Capital. Depuis sa création, l’entreprise a levé un total de 138 millions de dollars, dont une série A de 28 millions de dollars l’année dernière et un investissement de 10 millions en 2021.
Source : Techcrunch