“Quand la vie te donne des citrons, lance-les sur Mars pour voir ce qu’il se passe.”
Imaginez : une tempête solaire s’abat sur nous. Heureusement pour nous, Terriens, notre atmosphère et notre champ magnétique jouent les gardes du corps en nous protégeant des pires effets. Mais sur Mars, à 140 millions de kilomètres de là, ce n’est pas encore tout à fait clair comment cela pourrait se passer.
Il fut un temps où Mars était aussi cosy qu’une station balnéaire avec des lacs et des rivières. Mais bon, tout change… La planète est devenue le désert aride qu’on connaît. Où est passée l’atmosphère épaisse qui permettait ces paysages d’antan ?
Quand il s’agit de comprendre comment Mars a perdu son atmosphère, Rocket Lab a la tête dans les étoiles et les pieds bien sur Terre.
La NASA travaille avec Rocket Lab, une petite boîte venue tout droit de Nouvelle-Zélande (et non, ce n’est pas pour les moutons) pour élucider ce mystère. Leur mission « Escapade » va tenter de comprendre comment les radiations solaires grignotent l’atmosphère martienne. Rocket Lab pourrait bien faire de l’ombre à Elon Musk et SpaceX avec ses petites étincelles d’ingénierie.
Peter Beck, le PDG de Rocket Lab, plaisante souvent en disant qu’ils sont les seuls dans la conquête spatiale qui ne sont pas millionnaires. Croyez-le ou non, ils construisent des fusées sans faire les gros titres ou poster des tweets controversés. Et sans demander à la NASA de sortir le carnet d’économies pour chaque pépin.
Avec une mission au budget de 80 millions de dollars, dont 57 millions pour la construction des deux sondes, Rocket Lab montre qu’on peut atteindre les étoiles sans casser son PEL. Pour donner une idée, c’est beaucoup moins cher qu’un semestre à l’université pour un étudiant américain, non ?
Les sondes, baptisées Blue et Gold en clin d’œil aux couleurs de l’université de Berkeley, sont en route pour Cap Canaveral, où elles prendront leur envol à bord de la fusée New Glenn de Blue Origin. Rocket Lab n’a pas encore la puissance nécessaire avec son propre véhicule, l’Electron, mais son futur bijou, Neutron, saura prendre le relais dans un an.
Mars nous réserve encore bien des secrets, notamment ces aurores boréales martiennes que l’on voit un peu partout et non aux pôles comme sur Terre. Pour réussir le selfie ultime d’une aurore martienne, ne manquez pas les prochains clichés de l’Escapade.
Pour Peter Beck, s’attaquer à Mars est une façon de prouver que sa boîte sait jongler avec les défis interplanétaires à des prix défiant toute concurrence. À ce rythme, il est bien parti pour démontrer qu’il peut « construire tout ce qu’il veut » une fois sur Mars. Allez Rocket Lab, vous déchirez !
Et pour finir sur une note amusante, si Escapade fait son travail, ce n’est peut-être pas Superman qui sauvera la planète, mais bien une petite entreprise kiwi avec une grande ambition stellaire. Mars, prépare-toi à une enquête à la Sherlock… de l’espace !
Source : Mashable