Pourquoi internet au Brésil est-il en effervescence ? C’est la question que beaucoup se posent après les récentes décisions de la Cour Suprême brésilienne. L’histoire commence avec la plateforme de réseaux sociaux Bluesky, qui a ajouté deux millions de nouveaux utilisateurs en seulement une semaine. Quelle est la raison derrière cette croissance soudaine et impressionnante ?
L’origine de ce boom d’utilisateurs se trouve dans une décision judiciaire. La Cour Suprême brésilienne a ordonné aux fournisseurs d’accès internet de bloquer X (anciennement Twitter) pour refus de suppression de comptes accusés de désinformation. Le juge Alexandre de Moraes, au centre de cette décision, a également exigé que les magasins d’applications retirent X de leurs plateformes et imposé des amendes pour ceux tentant d’accéder à X via des VPN. Que cache cette sévérité ?
Cette interdiction n’est pas restée sans réponse. Suite à son inacessibilité, les utilisateurs brésiliens de X ont migré vers de nouvelles plateformes, avec Bluesky en tête de liste. Ce réseau social, créé par le cofondateur de Twitter, Jack Dorsey, a vu ses statistiques exploser, notamment en nombre de « likes » et de nouveaux abonnés. Ce n’est pas seulement une question de chiffres; cette migration massive pose des questions sur l’avenir des réseaux sociaux au Brésil.
Le déplacement massif des utilisateurs soulève la question : vers quel avenir se dirige la scène des réseaux sociaux brésiliens ?
Mais Bluesky saura-t-il conserver cet afflux de nouveaux membres ? Récemment, la plateforme a promis des mises à jour, incluant des fonctionnalités vidéo, pour renforcer sa position. Cependant, malgré ces efforts, Jack Dorsey lui-même a quitté le conseil d’administration en mai dernier, exprimant des critiques quant à la gestion de Bluesky. Cette plateforme recrée-t-elle les erreurs de Twitter ?
Face à ces bouleversements, il est crucial de se demander : comment la censure et les décisions juridiques affectent-elles la technologie et l’information dans une démocratie ? Les développements au Brésil pourraient bien redéfinir non seulement le paysage des réseaux sociaux, mais aussi les limites de la libre circulation de l’information.
Source : Engadget