Les trolls russes sont-ils en train de déstabiliser les élections présidentielles américaines de 2024 ? C’est la question qui se pose alors que de nouvelles révélations indiquent que Kamala Harris et Tim Walz sont les cibles principales des campagnes de désinformation ces dernières semaines. Que savons-nous vraiment de ces fermes de trolls affiliées au Kremlin ?
Selon un récent rapport de Microsoft, deux fermes de trolls russes sont activement surveillées par le Microsoft Threat Analysis Center. Confrontés à des difficultés après le retrait de Joe Biden de la course présidentielle, ces acteurs ont finalement trouvé une stratégie en août et septembre derniers, en diffusant des vidéos fausses qui ont rapidement accumulé des millions de vues. Notamment, une vidéo montre une prétendue attaque par des partisans de Harris contre des participants à un meeting de Trump. Mais jusqu’où vont-ils dans leurs allégations mensongères ?
Une autre vidéo, tout aussi virale, accusait Kamala Harris d’avoir été impliquée dans un accident de voiture en 2011, c’est-à-dire sans fondement. Des fermes de trolls sont prêtes à tout, passant même par la création de faux sites web. Par exemple, une vidéo récente a été publiée sur un site internet prétendument basé à San Francisco, alors qu’il n’avait que quelques jours d’existence. Comment peut-on lutter contre ces pratiques particulièrement manipulatrices?
Le second réseau de trolls a changé de stratégie et produit maintenant des contenus visant Harris.
Parallèlement, une deuxième ferme de trolls, initialement concentrée sur les Jeux Olympiques de Paris 2024, a également changé de cible, en diffusant des vidéos négatives sur Kamala Harris. Sur une fausse vidéo, les trolls ont même fabriqué un faux panneau publicitaire à New York prétendant qu’Harris voulait « changer le genre des enfants ». Les conséquences de ces fausses informations pourraient-elles influencer l’opinion publique? Microsoft prévient que davantage de contenus de désinformation de ce genre, utilisant des mises en scène et des modifications IA, sont à prévoir d’ici la date des élections.
Mais ce n’est pas seulement la Russie qui est à blâmer. Microsoft, Google et même les autorités américaines ont révélé qu’Iran est également actif. Des piratages ciblés, visant les conseillers des campagnes de Biden-Harris et de Trump, ont été identifiés. Quel est le niveau de menace provenant de ce second acteur? Des groupes liés au gouvernement iranien ont en effet lancé des attaques, notamment via un site internet qui diffamait l’ancien président Donald Trump.
Face à cette combinaison de manœuvres de déstabilisation, une question cruciale demeure : comment protéger l’intégrité des élections face à cette guerre de l’information ?
Source : Engadget