La montée en puissance d’un nouveau modèle de licence appelé « fair source » pourrait-elle résoudre l’interminable conflit entre le logiciel propriétaire et le logiciel open source (OSS) ?
C’est en tout cas ce que prône Sentry, une entreprise de logiciel qui a récemment introduit cette nouvelle catégorie de licence. Mais qu’est-ce que le fair source, et pourquoi en avons-nous besoin maintenant ?
Le concept de fair source vise à permettre aux entreprises de se rapprocher du développement de logiciels open source sans empiéter sur les licences existantes. Avec des projets célèbres comme Kubernetes en open source, mais des produits comme Google Search fermés, peut-on vraiment parler d’un mélange hybride efficace et juste ?
Sentry navigue entre open source et propriété pour offrir une nouvelle voie.
La nouvelle licence proposée par Sentry, Functional Source License (FSL), aspire à offrir aux développeurs une liberté sans permettre l’exploitation commerciale non autorisée par des concurrents. Cependant, certains experts soulignent que le fair source pourrait ajouter une couche de complexité juridique et peut-être même freiner l’innovation. Alors, cette initiative est-elle réellement une avancée ou simplement un rebranding stratégique ?
La définition du fair source inclut des clauses de publication différée en open source et « des restrictions minimales ». Mais quelle est la limite de ces restrictions minimales et comment éviter les malentendus ? Nous aurons besoin de temps pour voir si ces nouvelles licences peuvent vraiment gagner en traction et en confiance parmi la communauté des développeurs.
Scott Chacon, cofondateur de GitHub, est l’un des adopteurs de cette nouvelle licence avec son projet GitButler. Il est important de noter que ce modèle hybride pourrait offrir une flexibilité précieuse aux startups cherchant à protéger leur travail tout en contribuant au bien commun. Mais est-ce une solution durable pour les grandes entreprises ?
À l’heure actuelle, des entreprises comme CodeCrafters et PowerSync embrassent également le mouvement fair source. La vraie question est de savoir si cette nouvelle catégorie de licence peut vraiment combler les lacunes commerciales du modèle open source traditionnel sans s’attirer les foudres de la communauté.
Source : Techcrunch