Quel effet cela fait-il de vivre dans un quartier où la musique est omniprésente? Dans le Mission district de San Francisco, cela pourrait bien être le cas. Au sommet d’un poteau de rue, à un endroit non divulgué, Riley Walz a installé une boîte alimentée par énergie solaire, contenant un vieux téléphone Android utilisant le service de reconnaissance musicale, Shazam. Cette boîte, surnommée « Bop Spotter », identifie des chansons en continu, 24 heures sur 24, et 7 jours sur 7. Pourquoi une telle installation peut-elle capter notre curiosité?
La Mission est ainsi continuellement passée au crible de la reconnaissance musicale. Les morceaux découverts, surnommés « bops », sont ensuite répertoriés et téléchargés sur un site web, permettant à tout le monde de goûter aux sons de ce quartier depuis n’importe où. Quels types de chansons peut-on entendre? Par exemple, ce mardi matin, les habitants du Mission écoutaient des morceaux aussi variés que « Wildest Dreams » de Taylor Swift, « Act Right » de Yo Gotti et « Cuando Volveras » d’Aventura.
Dans une interview accordée à 404 Media, Riley Walz a révélé que ce projet ne lui avait coûté qu’une centaine de dollars et qu’il l’avait réalisé durant un week-end. Quelle serait sa chanson préférée capturée jusque-là? Selon lui, c’est « Just the Two of Us » de Bill Withers et Grover Washington, découverte dans la Mission à 3 heures du matin un dimanche.
Quel impact cette observation musicale constante pourrait-elle avoir sur notre perception de l’espace urbain?
Le « Bop Spotter » de Walz soulève des questions intéressantes sur les interactions entre la technologie et notre quotidien. À quel point la technologie peut-elle s’immiscer dans notre vie sans qu’on le remarque? En écoutant les mélodies capturées par ce dispositif, on pourrait penser qu’il ne s’agit que d’une distraction innocente, mais la réalité est que cela repose sur une forme de surveillance constante. Ce projet pourrait-il influencer les habitudes musicales des résidents du Mission?
Le coût relativement bas et l’efficacité de cette installation nous poussent à nous interroger sur l’accessibilité de telles technologies. Serait-il plausible de voir fleurir de plus en plus de ces dispositifs dans d’autres quartiers et villes? Et si la musique ne devient qu’un prétexte pour surveiller les citoyens? Le projet de Walz, bien que fascinant, ouvre la porte à de nombreuses questions éthiques et sociétales. Alors, quel est réellement le prix de cette symphonie urbaine que l’on nous sert sans interruption?
Source : Techcrunch