Les batteries sont-elles vraiment si difficiles à concevoir et à fabriquer ? La réponse est oui. Concevoir et fabriquer des poches, des plaques ou des cylindres remplis de produits chimiques volatils capables de se recharger de plus en plus rapidement est loin d’être facile. Juste demander à LG, qui a dû payer GM près de 2 milliards de dollars pour un coûteux défaut de fabrication qui a entraîné le rappel de chaque Chevy Bolt.
Mais qu’en est-il des possibilités offertes par les différents matériaux capables de stocker des électrons ? Leur nombre ne fait qu’augmenter le nombre de combinaisons possibles. « Lorsqu’il s’agit de concevoir une nouvelle batterie, il y a un énorme espace de conception, presque illimité, » a déclaré Kaixiang Lin, co-fondateur et PDG de Chemix, à TechCrunch+.
Auparavant, de nouveaux types de batteries étaient découverts par des chimistes travaillant sur des bancs, testant différentes combinaisons. S’appuyant sur une compréhension approfondie de l’électrochimie et des décennies de recherches précédentes, ils ont accompli de grands progrès en utilisant cette combinaison. Mais avec la prolifération des batteries dans la société, le besoin de nouvelles chimies spécialisées ne cesse de croître. Alors, quelle est la solution ?
L’intelligence artificielle devient un acteur clé dans le développement des batteries.
Les entreprises de batteries ont commencé à se tourner vers l’apprentissage automatique pour comprendre comment les batteries se dégradent avec le temps, comment elles pourraient se recharger plus rapidement et même quelle combinaison de matériaux pourrait produire une meilleure cellule. Ce mouvement vers la spécialisation crée davantage de niches pour les startups et semble inciter l’industrie des batteries en phase de démarrage à se comporter davantage comme le secteur des logiciels : rapide à l’échelle, et peut-être, rapide à échouer.
Chemix espère qu’en construisant une entreprise entièrement axée sur l’application de l’IA au développement de batteries, elle sera en mesure de créer un avantage concurrentiel suffisamment large et profond pour lui permettre de rester en tête de ses concurrents. Lin et son co-fondateur Jason Koeller, qui est CTO, ont fondé Chemix en 2021 et ont participé à l’accélérateur SkyDeck de l’UC Berkeley. La société a maintenant levé 10 millions de dollars auprès du Mayfield Fund, Ibex Investors et Radical Ventures, selon une information exclusive obtenue par TechCrunch+. Chemix est évaluée à 37 millions de dollars après cet investissement, selon PitchBook data.
La société utilise des données et des logiciels pour créer des conceptions de cellules inédites qui, elle l’espère, lui permettront de répondre à un large éventail de clients. Lin compare l’approche de sa société à celle de Nvidia, qui conçoit des puces logiques avancées tout en laissant la fabrication du produit physique à d’autres entreprises (principalement TSMC).
Alors, l’intelligence artificielle sera-t-elle la clé pour résoudre les défis actuels et futurs du développement de batteries ? Seul l’avenir nous le dira.
Source : Techcrunch