Quel est vraiment l’impact de l’intelligence artificielle (IA) lorsqu’elle est employée pour protéger les plus vulnérables parmi nous ? C’est une question que se pose de plus en plus la communauté technologique, et il semble que Dr. Rebecca Portnoff, vice-présidente de la science des données chez Thorn, tente d’y répondre. Mais comment cette femme, aujourd’hui figure incontournable chez Thorn, en est-elle arrivée à utiliser l’IA pour lutter contre les abus sexuels sur enfants ?
Portnoff a entamé son parcours académique à l’université de Princeton, avant de décrocher un doctorat en informatique à l’Université de Californie, Berkeley. Aurait-elle imaginé alors qu’elle dédierait sa carrière à la protection de l’enfance ? Après s’être plongée dans Half the Sky et avoir été sensibilisée à ce problème, elle s’engage dans une voie singulière. Pourquoi plus de chercheurs ne s’attaquent-ils pas à cette problématique grâce à l’IA ? Depuis 2016, elle évolue au sein de Thorn, progressant de simple bénévole à cheffe d’une équipe singulière dans le monde : celle qui développe des solutions en IA pour prévenir et stopper les abus sexuels envers les enfants.
Le travail de son équipe est sans conteste crucial, identifiant des victimes et stoppant la revictimisation, tout en contenant la diffusion virale de contenus pornographiques impliquant des enfants. L’initiative Safety by Design, qu’elle a menée main dans la main avec All Tech Is Human, met en lumière l’importance de se prémunir contre l’utilisation malveillante de l’IA générative dans la production d’images abusives. De quelle autre façon peut-on rendre nos outils technologiques plus sûrs, afin qu’ils ne soient pas exploités à des fins néfastes ?
Le défi est immense, mais chaque petit pas compte dans cette bataille pour la sécurité des enfants.
Avec la sophistication croissante des générateurs de pornographie par IA, une question brûlante se pose : comment mettre en place des lois efficaces pour protéger les individus ? Certaines régions, comme la Floride et le Nouveau-Mexique, tentent d’encadrer cette utilisation néfaste de l’IA, mais est-ce suffisant ? Portnoff souligne l’urgence d’établir des réglementations nationales et internationales, tout en spécifiant l’importance d’une collaboration avec des entités comme l’IEEE et le NIST pour établir des standards clairs. Pourquoi les entreprises technologiques ne rejoignent-elles pas en masse cette croisade pour un développement éthique et sécurisé de l’IA ?
Travailler dans un domaine aussi dominé par les hommes n’est pas sans défis. Dr. Portnoff relate une anecdote révélatrice : combien de femmes doivent-elles encore prouver leur expertise technique avant d’être prises au sérieux ? Pourtant, sa stratégie est simple : préparation, confiance et présomption de bonnes intentions. La confiance, accompagnée par une préparation rigoureuse, lui a permis de faire face aux défis avec détermination.
Dans cette ère où l’IA révolutionne tous les aspects de notre société, comment garantir son utilisation éthique ? Portnoff insiste sur l’importance de la transparence, l’équité et la sûreté. L’engagement avec les politiques, les investisseurs et même les clients est essentiel. Comment, dès les étapes initiales, assurer une responsabilité éthique chez les startups IA et autres entités concernées ?
En définitive, alors que des milliards continuent d’être investis dans les startups IA, l’appel à l’éthique n’est-il pas encore plus pressant ? Combien d’efforts faudra-t-il pour que responsabilité et innovation aillent enfin de pair ?
Source : Techcrunch
