Midjourney est-elle sur le point de révolutionner l’édition d’images numériques avec l’introduction d’un nouvel outil basé sur l’intelligence artificielle ? En effet, un changement majeur semble se profiler à l’horizon. Le CEO de Midjourney, David Holz, a récemment annoncé la sortie imminente d’un outil web amélioré permettant l’édition d’images par l’intermédiaire de leur IA générative. Quel impact cet outil pourrait-il avoir sur le paysage numérique et artistique ?
Avec cette mise à jour prévue, les utilisateurs auront la capacité de modifier la texture des objets et de « repeindre » leurs couleurs grâce à des légendes. Mais qu’est-ce que cela signifie pour l’industrie de la création visuelle ? Serons-nous bientôt témoins d’une explosion de créativité inédite ou cela pose-t-il de nouvelles questions éthiques ?
Alors que l’édition d’images grâce à l’IA suscite un débat grandissant, des entreprises comme Meta s’efforcent de différencier les images modifiées par IA de celles générées intégralement par de tels outils. Pendant ce temps, des géants comme Google intègrent des fonctionnalités innovantes sans aucune indication visuelle de modification.
L’avenir de l’édition d’images passera-t-il par une utilisation concertée et éthique de l’IA, ou court-on le risque d’une manipulation de l’information ?
Midjourney a déjà pris l’engagement d’utiliser le standard IPTC pour marquer les images générées par IA, mais reste réticent face à d’autres technologies comme la C2PA qui suivent l’origine complète d’une image. Que cela indique-t-il sur leur approche de la transparence ?
Le lancement de ce nouvel outil sera limité à une partie de la communauté actuelle, avec une modération humaine accrue et de nouveaux modérateurs IA pour contrôler les abus potentiels. Cependant, Holz admet qu’il reste des incertitudes concernant la façon de restreindre l’accès. Quelle sera la réponse de la communauté à cet appel à feedback ?
Les défis posés par ces outils sont réels : risques de violations massives de droits d’auteur, ou encore la propagation des deepfakes trompeurs, de plus en plus présents sur les réseaux sociaux. Avec une augmentation alarmante de 900 % des deepfakes cette année, comment les technologies de détection pourront-elles contenir cette marée montante de désinformation ?
Sans loi fédérale contre les deepfakes aux États-Unis, plusieurs États ont pris les devants. La Californie, par exemple, compte sur une législation capable de forcer le retrait de telles images ou d’imposer des amendes. Où en est l’équilibre entre innovation technologique et prévention des abus numériques ?
Malgré des controverses autour de ses pratiques antérieures, Midjourney semble vouloir s’engager vers une utilisation plus responsable de sa technologie en imposant des filtres, notamment pour les personnalités politiques à l’approche des élections présidentielles américaines. Mais suffit-il de contenir certains usages pour garantir une éthique numérique ?
Alors que nous nous dirigeons vers une ère où IA et image s’entremêlent étroitement, reste une question cruciale : comment tracer la frontière entre opportunité artistique et responsabilité éthique dans le monde numérique ?
Source : Techcrunch