Comme le disait Oscar Wilde : « La seule façon de se débarrasser d’une tentation, c’est d’y céder. » Et il semble que certains investisseurs ont pris cette citation à cœur lorsqu’il s’agit d’aventures financières en Arabie Saoudite. Malgré une réputation ternie par les atteintes aux droits humains, le royaume se transforme doucement en un terrain fertile pour les startups, piquant la curiosité des investisseurs audacieux.
Parmi ces intrépides, on trouve General Catalyst, qui s’apprête à mettre en jeu ses billes dans Lean Technology, une startup fintech saoudienne. C’est leur première incursion officielle dans ce coin du Moyen-Orient, si l’on en croit un rapport de The Information. Et ils ne sont pas seuls sur le dancefloor du désert arabique.
En effet, d’autres startups saoudiennes ont attiré l’œil—et le portefeuille—d’investisseurs américains. Prenons le cas de Tamara, une plateforme de prêt, qui sourit jusqu’aux oreilles avec des capitaux reçus l’année dernière de la part de Coatue Management. Sans oublier Flow, une startup de coliving fondée par Adam Neumann, qui s’est installée comme un squatteur branché dans les appartements de Riyad, la capitale saoudienne.
Le vent de l’investissement souffle désormais en direction des dunes saoudiennes.
Bien que tous les investissements ne soient pas directs, le Fonds d’Investissement Public saoudien, à travers sa branche Sanabil Investments, a soutenu plusieurs sociétés de capital-risque américaines. Des noms comme a16z, Craft Ventures et Insight Partners en font partie. Leur stratégie ? Espérer que ce coup de pouce monétaire de ce côté-ci de l’océan encourage des investissements en retour vers les startups du Moyen-Orient.
Ironie du sort, ou simple coïncidence, General Catalyst n’est pas (encore) dans la liste des heureux élus soutenus par le PIF. Peut-être qu’ils préfèrent observer de loin avant de s’attaquer vraiment aux sables mouvants du financement saoudien. Bien que le chemin soit encore incertain, l’intérêt grandissant des fonds d’investissement pour l’Arabie Saoudite sonne comme une annonce de nouvelles opportunités, avec ou sans croix sur le Trésor.
En guise de conclusion à cette escapade financière au pays des mille et une fortunes, il semble que Wall Street pourrait bientôt danser le dernier raqs sharqi avec des chèques en blanc. Parce qu’après tout, dans le monde de la finance, il vaut mieux avoir Riyad que mal accompagné.
Source : Techcrunch