Comment une entreprise relativement jeune comme Finix peut-elle espérer concurrencer un géant établi comme Stripe? Cette question brule les lèvres de nombreux experts du secteur technologique, et pour cause. Depuis peu, Finix fait parler d’elle en tant que processeur de paiements, rejoignant directement la bataille contre Stripe, qui gère les paiements pour des millions d’entreprises à travers le monde.
Richie Serna, PDG et fondateur de Finix, a récemment révélé que cette transition a été « énormément transformatrice » pour la société. Le virage stratégique vers le traitement des paiements a permis une levée de fonds significative de 75 millions de dollars. Comment une entreprise peut-elle évoluer aussi rapidement d’un statut de fournisseur d’infrastructure de paiements à un acteur majeur du traitement des paiements?
En 2024, Finix semble avoir dépassé les attentes en doublant son nombre de marchands, passant possiblement de 12 000 à plus de 24 000. Cependant, si l’on compare ce chiffre à celui du portefeuille clients de Stripe, l’écart demeure important. Finix peut-il réellement se mesurer à une concurrence aussi dominante?
La diversification et l’adaptation rapide de Finix pourraient-elles suffire à changer la dynamique du marché actuel?
Le débat sur les parts de marché est alimenté par l’absence de Sequoia Capital, qui avait d’abord investi dans Finix avant de se retirer à cause de conflits d’intérêts avec Stripe. Quatre ans plus tard, Serna insiste sur le fait que cette étape a permis de faire connaître Finix, ouvrant ainsi la voie à une croissance continue, malgré la domination de Stripe. Est-il possible que le marché des paiements soit plus ouvert et fragmenté qu’on ne le croit?
Serna affirme que Stripe ne détient que 6% du marché américain et même moins à l’échelle mondiale. Avec environ 91% des paiements passant par des systèmes obsolètes, quel espace Finix a-t-il à occuper? La société met l’accent sur ses produits adaptés aux entreprises ayant des présences physiques et en ligne, et offre une transparence tarifaire que Stripe ne propose pas.
Avec ces 75 millions de dollars d’investissements, Finix entend non seulement renforcer ses effectifs, mais aussi étendre sa présence internationale. Peut-on raisonnablement envisager que cette stratégie parvienne à leur faire gagner une part plus importante du système de paiements américain?
Alors que l’avenir s’annonce prometteur pour Finix, la question demeure : parviendront-ils à s’imposer face à leurs concurrents établis et à réordonner le paysage des technologies de paiement? Jusqu’où pourra aller Finix pour réaliser ses ambitions?
Source : Techcrunch