Dans quelle mesure sommes-nous prêts à affronter le changement climatique ? Le dernier rapport du Programme des Nations Unies pour l’environnement jette une lumière inquiétante sur notre situation actuelle. Pourquoi, malgré les avertissements répétés, la trajectoire mondiale reste-t-elle si alarmante ? Selon cette nouvelle évaluation, nous nous dirigeons vers une élévation de la température mondiale d’au moins 2,6 degrés Celsius d’ici la fin du siècle. Un tel changement entraînerait des catastrophes naturelles encore plus fréquentes et dévastatrices.
A la veille de la conférence COP30 au Brésil, les membres des Nations Unies doivent soumettre leurs Contributions Déterminées au niveau National (CDN). Ces plans représentent les engagements de chaque pays pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Mais quels progrès réels avons-nous réalisés depuis l’Accord de Paris ? Atteindre l’objectif de limitation de l’augmentation des températures à 1,5 degré Celsius reste techniquement possible, pourtant cela nécessite des actions nettement plus ambitieuses.
Le rapport identifie des solutions concrètes : l’augmentation de l’énergie solaire photovoltaïque et éolienne pourrait contribuer à 27 % de la réduction potentielle des émissions d’ici 2030, et à 38 % d’ici 2035. Quelles sont les chances de mise en œuvre de ces solutions à grande échelle et suffisamment rapide pour faire une réelle différence ? La gestion des forêts pourrait également fournir 20 % du potentiel de réduction pour ces deux dates. Toutefois, chaque fraction de degré évitée a un impact considérable en termes de vies sauvées et de préservation des écosystèmes.
Face à cette urgence, la collaboration internationale se révèle plus indispensable que jamais.
La collaboration internationale, ainsi que des engagements fermes et des contributions financières significatives, sont essentiels pour se réaligner sur les objectifs climatiques de 1,5 ou 2 degrés. Les nations du G20, en particulier les plus grands pollueurs, sont exhortées à jouer un rôle de premier plan selon le rapport. Mais l’élan nécessaire est-il en train d’être sérieusement pris en compte ?
Ce n’est pas la première fois que ces mises en garde sont publiées par l’ONU. La répétition de ces avertissements érode-t-elle le sentiment d’urgence nécessaire à l’action, ou au contraire alimente-t-elle la pression pour un changement ? Notons également un autre fait préoccupant : cette année, une étude a révélé que seulement 57 entreprises sont responsables de 80 % des émissions mondiales de dioxyde de carbone.
Alors, face à ces défis gigantesques et lancinants, parviendrons-nous à inverser cette trajectoire préoccupante avant qu’il ne soit trop tard ?
Source : Engadget