« Une bonne catastrophe, c’est le meilleur des stimulants ! » aurait dit un philosophe extraterrestre. Retour sur un événement spectaculaire dans l’histoire de notre chère planète bleue, qui montre qu’une secousse colossale peut cacher une opportunité insoupçonnée pour la vie.
Tout a commencé il y a environ 3,26 milliards d’années, quand une météorite de taille monstrueuse a fait un atterrissage pour le moins fracassant sur Terre. Imaginez un astéroïde 50 à 200 fois plus grand que celui qui a fait disparaître nos amis les dinosaures. Les océans ont bouilli, l’obscurité a enveloppé le globe durant des décennies et des tsunamis apocalyptiques ont balayé les côtes. Pourtant, contre toute attente, la vie primitive a non seulement survécu, mais elle a aussi prospéré.
À Harvard, des chercheurs dirigés par Nadja Drabon se sont penchés sur ce cataclysme mémorable, également connu sous le nom d’impact « S2 ». En étudiant des formations rocheuses en Afrique du Sud, ils ont découvert que cette tragédie cosmique avait en fait permis à certaines formes de vie de tirer profit de cette nouvelle donne environnementale.
Ces impacts pourraient bien avoir permis à la vie de s’épanouir.
Alors que les microbes phototrophes peuplant les eaux peu profondes ont sans doute été exterminés par les effets dévastateurs de l’impact, les chercheurs ont observé que les couches de roches formées après le cataclysme contenaient une augmentation notable de fer et de minéraux riches en fer, appelés « siderites ». Ces conditions sont parfaites pour les microbes qui utilisent le fer comme source d’énergie, signalant une prolifération microbienne sous-marine en l’absence de lumière.
On comprend maintenant que le gigantesque tsunami qui a suivi a chamboulé les océans, disséminant le fer jusque dans les eaux de surface. Cette danse aquatique a créé un buffet de luxe pour les microbes fer-mangeurs. Comme quoi, même un cataclysme peut être une aubaine pour la biodiversité!
Les chercheurs continuent à explorer les indices laissés par cette violente époque dans la région rocailleuse de Barberton, en Afrique du Sud. Une manière pour eux de remonter le temps et de mieux comprendre les épisodes tumultueux mais pas toujours fatals de notre histoire terrestre.
En somme, si vous craignez de devoir trinquer avec un astéroïde à votre prochain vernissage galactique, rappelons que ces impacts massifs sont devenus rares. Ouf ! Mais gare à certains petits cailloux sournois, capables de faire vibrer nos fenêtres tel que l’a prouvé celui qui a visité la Russie sans invitation en 2013!
Qui aurait cru qu’un gros caillou pouvait transformer notre planète en terrain fertile pour petites bestioles ? Comme quoi, chaque catastrophe a son lot de miracles : certaines marquent un cercle de vie, d’autres un sacré cercle vicieux.
Source : Mashable