Que se passe-t-il lorsque les promesses d’une entreprise technologique ne reflètent pas la réalité vécue par ses collaborateurs ? Lyft, la célèbre plateforme de covoiturage, se retrouve une fois de plus sous le feu des projecteurs après un accord conclu avec le Département de la Justice des États-Unis et la Federal Trade Commission.
Mais de quoi exactement est-il question ? Accusée de publier des déclarations fausses et trompeuses dans ses publicités de 2021 et 2022, Lyft a promis à ses conducteurs des gains pouvant aller jusqu’à 43 dollars de l’heure dans certaines régions. Toutefois, ces taux étaient basés sur les revenus des meilleurs chauffeurs, sans préciser que ces chiffres incluaient aussi les pourboires des passagers. Comment ces omissions ont-elles pu influencer les décisions des conducteurs ?
La FTC affirme que les taux annoncés par Lyft ne reflétaient pas la réalité des gains moyens des chauffeurs, ces derniers étant gonflés de 30 % par rapport à leurs véritables revenus. Ajoutons à cela des promesses de paiements garantis en complétant un certain nombre de courses ; pourtant, Lyft ne payait apparemment que la différence entre les gains réels des conducteurs et le montant « garanti ». Comment une entreprise peut-elle s’en sortir après avoir induit en erreur ses propres conducteurs ainsi que ses potentielles nouvelles recrues ?
La transparence, moteur indispensable à la confiance des utilisateurs et des employés dans le secteur technologique.
Pour récupérer sa crédibilité, Lyft a récemment mis en place un tableau de bord des gains, permettant aux chauffeurs de visualiser leur taux horaire estimé ainsi que leurs gains quotidiens, hebdomadaires, et annuels. Cependant, l’accord avec la FTC exige que Lyft communique désormais des informations basées sur des gains typiques, et non gonflés, excluant les pourboires.
Ce plan suffira-t-il à redorer l’image de Lyft ? De plus, l’entreprise doit également clarifier aux conducteurs que seuls les écarts entre les gains réels et ceux promis sont versés, et non pas en supplément comme un bonus. Et au prix d’une amende civile de 2,1 millions de dollars, Lyft saura-t-elle tirer les leçons de ses erreurs passées ?
Face à cet ensemble de nouvelles mesures exigées par la FTC, Lyft pourra-t-elle véritablement restaurer la confiance de ses conducteurs au fil du temps ?
Source : Engadget
