« Un jour, bientôt, on n’aura plus besoin de travailler, chic alors ! », pourrait bien être l’adage de Vinod Khosla. Oui, celui-là même, cofondateur de Sun Microsystems et investisseur de renom, semble croire que notre avenir aux côtés de l’IA sera plutôt radieux. Préparez-vous à dire adieu à votre alarme matinale grâce à l’IA!
Lors d’une conversation animée avec Connie Loizos, rédactrice en chef de TechCrunch, à la conférence TechCrunch Disrupt 2024, Khosla assure que grâce à l’intelligence artificielle, la nécessité de travailler deviendra obsolète. Imaginez un monde où vous n’avez plus besoin de vous occuper des comptes, de l’ingénierie structurelle ou même d’une visite chez le médecin, tout devient presque gratuit.
Mais pourquoi une telle dose de pep’s et d’optimisme ? Khosla prévoit un monde d’abondance infinie, où la croissance du PIB pourrait passer de 2% à un remarquable 5%. C’est peut-être le moment de troquer votre calculatrice contre un transat ? En tout cas, c’est sur cette note de zénitude économique qu’il mise.
La vision de Vinod Khosla pour l’IA est à la fois prometteuse et craquante, mais attention à ne pas se brûler les ailes.
Mais tout ce qui brille n’est pas or. Même le plus grand optimiste a ses réserves. Khosla ne cache pas les risques potentiellement apocalyptiques de l’IA – vous savez, le genre qui envisage que l’IA prenne conscience d’elle-même et décide de jouer aux Terminators. Pourrait-elle devenir notre ennemie la plus mortelle ? Il pense que la sécurité de l’IA est cruciale, même s’il n’est pas fan de la loi californienne SB 1047 qui a été mise en dialogue.
Le plus grand « what if » selon Khosla reste l’éventuelle utilisation prédatrice de l’IA par les rivaux étrangers. Il s’inquiète particulièrement de voir ce que des figures comme Xi Jinping ou Vladimir Poutine pourraient faire avec une IA costaud à leur disposition. En gros, l’IA pourrait bien jouer les agents doubles si on n’y prête pas attention.
L’idée de partager les secrets de l’IA sous la forme de code open source le fait frémir davantage. Khosla craint que cela ne devienne un terrain de jeu pour la Chine. Et en parlant d’inégalités, il soulève la possibilité que l’IA exacerbe la distribution inégale des richesses, un sujet qui lui tient à cœur et où il s’impose en tant que porte-parole de l’offre universelle de revenus de base.
En regardant en arrière, Khosla ne se cacherait pas sous la table lorsqu’on évoque son coup de poker sur OpenAI dès 2018, ce qu’il qualifie de « décision facile ». Cette audacieuse aventure avec OpenAI lui a permis de dégoter une jolie part de 5% de cette startup aujourd’hui valorisée à hauteur de 157 milliards de dollars.
Alors que nous nous dirigeons vers un futur où travail et labeur pourraient se prendre des vacances prolongées, gardons en tête que même avec un avenir radieux assisté par l’IA, tout cela n’est peut-être qu’une façon féline de nous rappeler que l’illusion toute pure fait rarement ronronner la réalité.
Source : Techcrunch