« Dans l’univers de l’intelligence artificielle, celui qui n’avance pas, recule… mais parfois, il semble aussi s’emmêler les circuits. » Voici une introduction idéale à la promesse audacieuse de Narada AI, une startup qui émerge tout droit de l’incubateur d’idées de l’Université de Californie à Berkeley. Après deux longues années dans l’ombre, Narada est enfin sortie du bois pour captiver l’assistance du Startup Battlefield 20 lors du prestigieux TechCrunch Disrupt 2024. Rien que ça !
La grande force de Narada AI réside dans un concept novateur nommé « LLM Compiler », élaboré par deux de ses co-fondateurs, Kurt Keutzer et Amir Gholami. Ce papier, déjà partagé avec un certain enthousiasme sur arXiv, présente des systèmes qui peuvent jongler avec de multiples fonctions simultanément – un peu comme le fait chaque être humain qui se respecte avec son café matinal et son téléphone intelligent à la main. C’est cette approche ingénieuse qui distingue Narada de la myriade de chatbots IA généralistes du marché.
Dave Park, PDG et co-fondateur, décrit avec une lueur d’espoir dans les yeux comment le regroupement entre le LLM Compiler et la capacité de Narada à utiliser des sites web sans API pourrait bien être la « sauce secrète » pour remporter la course des agents d’entreprise. Imaginez un instant avoir un assistant numérique qui peut rédiger vos e-mails, organiser des rendez-vous ou encore naviguer dans le labyrinthe que sont les applications d’entreprise comme SAP ou Salesforce.
L’idée semble prometteuse, mais le chemin de la promesse est parsemé d’embûches numériques.
Dans une démonstration quasi magique, l’agent Narada a rédigé un courriel poli déclinant une invitation en quelques secondes à peine. C’était un peu comme si elle connaissait déjà mes contacts mieux que moi-même – ce qui, avouons-le, est souvent le cas pour certains. Narada est même allé jusqu’à dénicher un restaurant japonais bien noté près de chez moi à San Francisco, créant une invitation pour le dîner dans mon agenda et envoyant un mail à mon ami. Ça devient presque effrayantement facile…
Quant à savoir comment cet agent opère ses miracles numériques, il s’appuie sur un mélange astucieux d’API et d’une interaction frontale directe nommée Web Redemption. En clair, Narada ne se contente pas de visiter les coulisses des plateformes via API, mais navigue comme un internaute aguerri. Un peu comme un explorateur intrépide sur une terre inconnue, l’agent cartographie de nouveaux sites pour mieux les comprendre et les servir.
Toutefois, Narada n’est pas seule dans cette croisade numérique. D’autres, comme Anthropic et Rabbit, essaient des approches similaires. Mais là où Narada espère briller, c’est dans sa spécialisation pour les applications d’entreprise. Le véritable défi consiste à maintenir ces assistant en bon état de marche malgré les mises à jour régulières des sites web. Un sac de nœuds, donc, pour tout développeur qui se respecte.
En dépit de son enthousiasme, Narada n’est pas passée maître dans l’art de remplacer un assistant humain. Elle excelle toutefois dans l’accomplissement de tâches fastidieuses du quotidien, souvent en un clin d’œil. Mais cette rapidité s’accompagne du besoin d’une confiance quasi aveugle : après tout, vous laissez cet agent IA fouiller dans vos e-mails, vos calendriers et vos contacts. Un peu comme laisser un chatbot tirer les ficelles de votre vie privée.
Confiant dans son avenir, Narada vient tout juste de lever quelques millions grâce à des conseillers avisés et se tourne maintenant vers les investisseurs traditionnels. Il semblerait que le prochain chapitre de cette saga IA soit bourré de rebondissements. Alors, Narada deviendra-t-elle la bouée de sauvetage des entreprises débordées ou simplement un gadget de plus ? Quoi qu’il en soit, cette startup espère bien ne pas finir aux oubliettes de l’histoire technologique.
Source : Techcrunch