« Pourquoi rouler quand on peut se laisser conduire ? », voilà une question pour Aurora Innovation, jeune pousse la plus prometteuse de l’univers des véhicules autonomes. Si vous aviez noté dans votre agenda la date de 2024 pour leur lancement commercial, rangez vite votre stylo, car actus de dernière minute, c’est pour avril 2025 ! Mais attendez, il ne s’agit pas d’un retard, c’est une « anticipation d’erreur de calcul » selon les sages mots de Chris Urmson, PDG d’Aurora.
Aurora, ce n’est pas seulement un joli nom pour un projet innovant, c’est une entreprise qui a du flair pour le jeu d’équipe. L’objectif ultime ? Faire rouler des camions autonomes comme des grands tout en proposant un modèle « chauffeur en tant que service ». Imaginez : des transporteurs qui achètent des trucks bardés de technologie Aurora Driver, prêts à conquérir la route et à en découdre avec l’industrie du fret.
En parlant d’équipe, Aurora mesure ses progrès en autonomie grâce au soutien sur site, le Saint Graal de la stratégie d’optimisation. La société a rapporté que son Aurora Driver gère des trajets commerciaux sans aide humaine à 80 % du temps, et ça c’est 75 % de mieux qu’au trimestre dernier. Une jolie progression qui prouve qu’E.T. peut enfin rentrer à la maison tout seul.
Aurora entrevoit un futur où la technologie et les camions jouent ensemble à cache-cache avec les conducteurs.
À leur lancement, préparez-vous à voir rouler une petite dizaine de camions dignes de passer à la télé sur la TNT. L’objectif est d’atteindre des salves de dizaines de véhicules d’ici la fin de l’année 2025. Actuellement, Aurora rameute un peloton de partenaires de renom comme FedEx, Werner, UPS, et même Uber Freight pour transporter les cargaisons sous l’œil vigilant d’un co-pilote en chair et en os. Pour l’instant, c’est plus de 8 200 chargements au compteur.
Bon, parler de chiffres, ça use, non ? Aurora, qui n’a pas encore dégagé de chiffre d’affaires, a quand même déboursé 196 millions de dollars au dernier trimestre. Apparemment, c’est moins que l’année précédente. Ils appellent ça « économiser intelligemment » sur le chemin de la commercialisation.
La jeune pousse termine le trimestre avec 1,4 milliard de dollars en poche, grâce à un petit coup de pouce d’un demi-milliard levé en août. De quoi rouler sereinement jusqu’en 2026, avant de prendre leur autonomie… financière cette fois-ci. Enfin, si vous n’avez pas le vertige face à une telle somme, imaginez juste ce que cela représente en gallons de carburant (ou en gigajoules pour les accros aux données).
Pour conclure cette balade technologique, même si Aurora prend son temps à démarrer, espérons qu’ils gardent la vitesse de croisière d’une fusée Tesla plutôt qu’un escargot robotique !
Source : Techcrunch