Dans un monde de plus en plus connecté, qui devrait prendre la tête de la révolution numérique américaine? Alors que Kamala Harris et Donald Trump s’affrontent sur des questions technologiques cruciales, la connectivité pour tous reste un enjeu majeur. Mais comment ces candidats comptent-ils aborder la fracture numérique qui tourmente tant de citoyens américains?
La question de l’accès à Internet dans les communautés défavorisées et rurales est sur toutes les lèvres depuis 2008. Souvenez-vous, Barack Obama en avait fait un pilier de son programme, renforçant les infrastructures de fibre optique et subventionnant l’accès pour les familles à faible revenu. Aujourd’hui, Kamala Harris et Donald Trump poursuivent cet objectif, mais le contexte politique rend la réalisation de ces promesses complexe. Harris, souvent désignée comme la « tsarine » du haut débit de l’administration Biden, reste impliquée dans des politiques d’expansion compliquées par des retards financiers.
Avec le programme BEAD qui n’a déployé qu’une infime partie de ses 90 milliards de dollars, le défi est immense. La première demande de fonds en Virginie attend toujours une approbation complète, des mois après sa soumission. Pourquoi les retards sont-ils si fréquents? Les conservateurs, eux, critiquent les exigences écologiques et sociales qui freinent le processus. Pour Harris, avancer sur ce dossier sans provoquer de remous politiques s’annonce ardu.
L’avenir des infrastructures numériques pourrait réserver plus de promesses que de réalisations tangibles.
Quant à Donald Trump, ses promesses passées de démocratisation du haut débit sont restées largement non tenues, et même utilisées contre lui par les démocrates lors de la campagne de 2020. Certaines de ses initiatives, comme le Fonds pour les opportunités numériques rurales, n’étaient que des rebrandings de programmes existants et ont rencontré peu de succès. Sa politique basée sur des investissements à petite échelle semble encore d’actualité.
Malgré cela, le projet 2025 de Trump résonne différemment. Le document prône la libération des fréquences pour la 5G et la réduction des réglementations qui ralentissent la construction de sites cellulaires. Mais faut-il sacrifier les réglementations environnementales pour le progrès numérique? De plus, la rapidité d’approbation pour les fournisseurs de satellites souligne une stratégie à long terme pour la sécurité économique nationale.
Finalement, ces visions très différentes s’affrontent à l’horizon 2025. Lequel de ces approches saura vraiment changer la donne pour une Amérique numériquement connectée? À l’heure où l’infrastructure numérique devient aussi cruciale que l’électricité, qui saura tracer la nouvelle voie?
Source : Engadget