Qu’est-ce qui pousse les entreprises à reconsidérer leur budget numérique aujourd’hui ? Avec la fin des taux d’intérêt nuls, la course aux économies est lancée. Pourtant, un domaine reste un véritable gouffre financier : l’observabilité. Collecter et comprendre les données et systèmes est la deuxième dépense la plus élevée dans le cloud après l’approvisionnement lui-même. Est-ce la naissance d’une crise du coût de l’observabilité, comme certains l’affirment ?
Pourquoi l’observabilité est-elle à la fois précieuse et dispendieuse ? Avec des architectures cloud complexes et des microservices incontournables, les équipes opérationnelles ont besoin d’une vue d’ensemble pour éviter les pannes de service et accroître la sécurité. Mais comment réduire ces dépenses sans compromettre la qualité ? Un changement de paradigme pourrait-il résoudre ce dilemme financier persistant ?
Une solution émerge avec la startup Dash0. Sur un marché dominé par des poids lourds comme Datadog, Dash0 choisit de ne pas promettre une réduction drastique des coûts mais une expérience d’achat et de paiement plus transparente. Est-ce vraiment ce dont les entreprises ont besoin aujourd’hui pour gérer leurs ressources plus efficacement ?
Est-ce la transparence plutôt que l’économie qui suscitera une révolution dans l’observabilité ?
À la tête de Dash0, Mirko Novakovic et son équipe misent sur OpenTelemetry (OTel), un cadre open source qui permet de voir précisément quelle application ou quel développeur génère quel coût. Avec un financement de 9,5 millions de dollars mené par Accel, Dash0 semble convaincre investisseurs et clients. Mais en quoi ce positionnement OTel natif se distingue-t-il réellement des autres acteurs du marché ?
L’équipe de Dash0 comprend plusieurs anciens d’Instana, une success story du secteur acquise par IBM. Ils s’efforcent d’améliorer OTel, en facilitant son utilisation pour concurrencer des solutions propriétaires comme Datadog. Est-ce suffisant pour convaincre les entreprises ?
Dash0 propose un atout majeur : des données standardisées et indépendantes des fournisseurs, accompagnées d’une interface intuitive et d’intégrations avec des outils populaires. Leur cible : des entreprises de 50 à 5000 employés. Tandis que Dash0 peaufine son produit avant d’investir massivement dans le marketing, la question du produit adapté au marché se pose. Quel sera l’impact sur le long terme ?
L’avenir de Dash0 repose aussi sur une communauté collaborative avec d’autres startups OTel. Envisagent-ils de remplacer les solutions propriétaires grâce à l’innovation et à un effort collectif ? La route semble encore longue pour Novakovic et son équipe. Leur réussite repose-t-elle sur une transition globale vers des alternatives open source ?
Source : Techcrunch