« Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire », disait Albert Einstein. Mais que se passe-t-il quand c’est l’IA qui regarde tout, et parfois, se mélange un peu les pinceaux ? Bienvenue dans la jungle des chatbots IA en plein scrutin présidentiel aux États-Unis, où chacune a tenté de prouver que ses circuits imprimés et algorithmes pouvaient être les champions de l’information en temps réel.
Mercredi dernier, Elon Musk a décidé de montrer la magie de son chatbot IA, Grok. Malheureusement pour lui, cette magie s’est transformée en tour de passe-passe raté lorsqu’il a annoncé des résultats électoraux avant même la fermeture des urnes. Oui, vous avez bien lu, une petite confusion temporelle de l’IA… Quant à la startup Perplexity, elle a tenu tête courageusement avec des informations en temps réel et des cartes électorales alimentées par des sources fiables.
Face aux hallucinations de l’IA, la modération a prouvé être le meilleur remède.
L’audacieuse Perplexity avait su bien s’entourer, utilisant des données de Democracy Works et l’Associated Press, qui sont aussi les fournisseurs en données du géant Google. À l’inverse, beaucoup d’autres IA, comme ChatGPT de OpenAI, ont préféré jouer la carte de la sécurité. Pas étonnant, après les hallucinations qui ont défrayé la chronique l’année dernière. D’ailleurs, OpenAI réfère ses utilisateurs à Vote.org plutôt que de risquer une panne d’inspiration… ou pire !
Malgré son audace, la route n’a pas été sans obstacles pour Perplexity. Assignée en justice par Dow Jones pour lui voler la vedette, la startup ne semble pas prête à se laisser impressionner et continue d’aspirer le trafic avec gourmandise. Elle a proposé une élection en direct avec un tableau de bord bien rodé, fusion de données visuelles et algorithmiques. Comme un chef d’orchestre qui aurait égalisé une symphonie chaotique !
Alors, quelles leçons tirer de cette aventure chatotesque ? Les graphiques électoraux ont charmé les foules, rapportant des données granuleuses état par état. Un clin d’œil aux télévisions que nous connaissons bien. Malheureusement, des bugs ici et là ont mis un grain de sable dans l’engrenage. Aravind Srinivas, PDG de Perplexity, a tout de même su manier l’ironie en répondant aux usagers sur X à chaque escapade des chiffres.
Finalement, même si Perplexity a souffert de quelques hallucinations ici et là, et qu’elle n’est pas encore prête à rivaliser avec vos commentateurs préférés de CNN sans renverser son café, elle a réussi à maintenir le cap de la précision relative. Pour une IA, c’est un peu comme obtenir un ticket gagnant de loterie — possible, mais pas toujours garanti.
Alors, qui aurait cru que notre chère Perplexity, à qui Dow Jones secoue le poirier, serait l’étoile montante des soirées électorales, prouvant que l’audace et les circuits imprimés peuvent contribuer à écrire l’histoire ? En tout cas, pour cette élection, Perplexity semble avoir pris une avance légèrement perplexe, mais non contestable.
Élections : Quand l’IA Mène le Bal
Election AI
Source : Techcrunch