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Credits image : Ales Nesetril / Unsplash

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Quand la plume se fait plus piquante que le tweet

« La technologie est magnifique, sauf quand elle ne l’est pas du tout », disait un illustre inconnu au fond de son salon en savourant sa tisane. L’affaire Don Lemon versus Elon Musk, ou plutôt l’affaire Don Lemon versus X, la plateforme anciennement connue sous le nom de Twitter, nous démontre à quel point ce dicton peut sonner vrai. Véritable televangelist des débats, Don Lemon a décidé de quitter X, laissant derrière lui une ribambelle de mots pas si doux.

Tout débute avec une annonce en fanfare : « The Don Lemon Show » allait être diffusé trois fois par semaine sur X. Ce mariage entre journalisme incisif et tweets de 280 caractères semblait prometteur, sauf que les noces furent annulées avant même d’être planifiées. Où est Cupidon quand on a besoin de lui ?

C’est alors que Lemon découvre que les conditions d’utilisation de X obligent désormais les plaignants à se rendre dans un tribunal texan, un lieu qui résonne tristement bien avec certaines sensibilités politiques. Ces changements s’inscrivent dans une stratégie envisagée par la plateforme pour tendre vers des audiences peut-être plus favorables à ses intérêts.

Des rêves de tweets aux cauchemars juridiques, il n’y a qu’un X.

Mais revenons à notre « show » jamais diffusé. Don Lemon, alors pressenti pour être l’une des figures de proue d’un projet vidéo de la plateforme aux côtés de personnalités comme Jim Rome ou Tulsi Gabbard, s’est vu pris dans un tourbillon de négociations infructueuses. Ironiquement, il semble que la sensation de liberté de parole ne soit pas si partagée par tous en haut de la hiérarchie. L’interview musclé entre Lemon et Musk n’a d’ailleurs fait qu’ajouter de l’huile sur le feu : questions sur la consommation de kétamine, sur la diversité ou la modération des contenus, Elon Musk n’a pas été épargné, au point de préférer couper les ponts. « Don… Choisissez bien vos questions, il vous reste 5 minutes », rétorquait Musk visiblement mal à l’aise durant l’échange.

Suite à cet échange des plus tendus, le contrat fut bel et bien annulé, Musk informant agen Lemon par un simple mais cinglant message : « contrat annulé ». C’est ainsi que Lemon, loin d’être amer mais fort déterminé, saisit la justice en août, convaincu d’avoir été entraîné dans une affaire aux accents de tromperie contractuelle. Le litige est encore en cours, même si Musk a réclamé son abandonment, préférant un silence qu’il juge surement d’or.

Moralité de l’histoire ? Dans le duel entre une plume affutée et un magnat de la tech, rien n’est jamais vraiment écrit d’avance. Un conseil toutefois, chers lecteurs : Si vous croisez Elon Musk avec une clause à signer, lisez les petites lignes. Ou mieux, apportez votre avocat. Après tout, dans ce monde de stories éphémères, le timing est tout.

Source : Techcrunch

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