Comment concilier l’intégration de l’intelligence artificielle dans le développement de logiciels, tout en minimisant les risques liés à cette révolution technologique ? Dans le monde en perpétuelle évolution de la technologie, de nombreux acteurs cherchent à créer des solutions d’IA pour coder des logiciels. Tessl, une nouvelle venue sur la scène, entre dans la mêlée avec une ambition claire : atténuer les problèmes que pourrait causer la collaboration entre humains et IA dans l’écriture de code.
Pourquoi Tessl attire-t-elle autant l’attention, même avant le lancement de son produit ? Cette startup londonienne, bien qu’elle n’ait pas encore sorti de produit, a déjà réussi à lever discrètement 125 millions de dollars au cours d’une levée de fonds initiales et d’une Série A. Menées par Index Ventures et avec la participation de Accel, GV (Google Ventures) et boldstart, ces rondes de financement témoignent de l’intérêt durable pour Tessl.
De plus, il est rapporté que la valorisation post-financement de Tessl dépasse déjà les 500 millions de dollars, un exploit notable pour une entreprise sans clients ou produit commercialisé. Mais d’où vient cette attractivité? L’homme derrière Tessl, Guy Podjarny, n’est autre qu’un ténor du développement technologique. Son ancienne entreprise, Snyk, spécialisée dans la sécurité informatique, avait été évaluée à 7,4 milliards de dollars en 2022.
« Dans le développement logiciel, l’interopérabilité et la sécurité sont autant de défis que Tessl entend maîtriser. »
Carlos Gonzalez-Cadenas d’Index Ventures souligne que Podjarny est non seulement visionnaire, mais aussi très compétent dans la compréhension des besoins des communautés de développeurs. L’idée de Tessl, d’après Podjarny, tire son origine de son parcours chez Snyk, où les enjeux de sécurité et d’interopérabilité des codes étaient une préoccupation croissante, notamment avec l’essor rapide de codes générés automatiquement par les IA.
Alors, quels enjeux l’évolution rapide du code automatisé par les IA soulève-t-elle pour les organisations ? Podjarny note que bien que l’IA accélère le développement, elle produit également des quantités abondantes de code, rendant la tâche de maintenance et de mise à jour plus complexe et risquée. Le nom “Tessl” reflète un jeu de tuiles, symbolisant l’aspiration à ce que le logiciel et son code soient en parfaite harmonie.
Prenant soin de ne pas trop en dévoiler sur les usages précis de Tessl, Podjarny avance toutefois que l’entreprise démarre avec des logiciels relativement simples avant de s’étendre. Tessl utilisera des spécifications en langage naturel ou en code, produisant ensuite du code conforme qui pourra être testé et modifié dans un environnement protégé. Avec l’automatisation de Tessl, la maintenance proactive du code est envisagée, remédiant aux lacunes potentielles avant qu’elles ne causent des dysfonctionnements.
Par ailleurs, Tessl n’est pas conçu pour être un jardin clos. Podjarny est en discussion avec d’autres plateformes d’assistants de codage IA pour garantir que le code produit par ces dernières soit aussi maintenable via Tessl. Initialement, les langages Java, Javascript et Python seront supportés, avec l’intégration progressive d’autres options.
Et quel est l’argument phare pour les investisseurs ? Cette extensibilité et la perspective de créer un véritable système de référence pour le développement de logiciels. Mais en fin de compte, la vraie question reste : Tessl peut-elle transformer la manière dont nous concevons le code et surmonter les défis imposés par l’IA ?
Source : Techcrunch