« L’intelligence est la capacité de s’adapter au changement. » disait un certain Stephen Hawking. Eh bien, Elon Musk est prêt à changer… ses avocats. Car oui, le magnat des voitures électriques et des fusées a décidé de s’attaquer à OpenAI, cette startup spécialisée dans l’intelligence artificielle qui s’est développée à la vitesse d’un tweet incendiaire de Donald Trump. Ce procès est bien sûr dense et complexe, mais dévoile des échanges croustillants entre Musk, Sam Altman de OpenAI et d’autres personnalités du milieu. Accrochez-vous, on plonge dans ces emails qui valent de l’or !
Pour bien comprendre le tohu-bohu, il faut garder en tête que ces e-mails ont été dévoilés dans le cadre d’une tentative de prouver qu’OpenAI aurait violé des lois antitrust. Bien que l’accusation semble aussi crédible qu’un film de science-fiction des années 50, ces documents servis sur un plateau révèlent surtout l’embarras de Musk face à la nouvelle direction d’OpenAI, aux antipodes de sa vision initiale d’une organisation à but non lucratif sous sa tutelle bienveillante.
Le courriel le plus croustillant arrive de l’ancien scientifique en chef, Ilya Sutskever, exprimant ses inquiétudes vis-à-vis d’un Musk qui pourrait, selon lui, devenir le dictateur suprême de l’intelligence artificielle générale (AGI). « Vous avez déclaré ne pas vouloir contrôler l’AGI finale, mais votre obsession pour le contrôle total nous inquiète » écrit-il, il va jusqu’à rappeler que Musk a affirmé détester le poste de CEO. On stalkerait presque ces e-mails pour y voir une série dramatique en devenir.
Trop d’IA peut parfois être un problème artificiel.
Mais Sutskever ne s’inquiète pas seulement de Popeye Musk. Altman aussi est sur sa liste, accusé de jouer les cachottiers. « Est-ce que l’AGI est vraiment votre but principal ? Comment cela s’ajuste-t-il avec vos ambitions politiques ? » Voilà des questions qui piquent ! Tout cela pour découvrir plus tard que l’orientation d’OpenAI tendait plus vers un modèle commercial classique que vers un mouvement philosophique.
Retour en 2017, et voilà qu’OpenAI réfléchissait à acheter le fabricant de puces Cerebras, une décision qui aurait pu se réaliser grâce à Tesla. Ironie du sort, l’acquisition ne s’est pas concrétisée, mais que de chemins hasardeux empruntés ! Parallèlement, un de ses co-fondateurs, Andrej Karpathy, songeait même à faire de Tesla le financeur royal de l’AI. Une idée qui apparaît aussi grandiloquente qu’ambitieuse.
On apprend aussi que dès 2016, Microsoft avait flairé le bon filon avec une proposition d’environnements de calcul sur Azure. Mais l’idée de transformer OpenAI en panneau publicitaire ne plaisait guère à Musk qui trouvait ça « nauséeux ». Une réponse qui montre comment ces tractations corporatives avaient de quoi alarmer un estomac sensible.
Enfin, un petit clin d’œil : Gabe Newell, fondateur de Valve, était un partisan de l’AI bien avant de devenir le héros des gamers. Bien qu’il faisait partie du conseil non officiel d’Altman et Brockman, son rôle reste flou. Espérons qu’il ne soit pas simplement là pour distribuer les clés de Half-Life 3 !
Source : Techcrunch