Comment se fait-il que même les ruines attirent de nombreuses personnes à San Francisco ? Cette ville, célèbre pour ses prix immobilier exorbitants, est-elle en train de créer un nouvel élan pour les charpentes calcinées ? Le dernier exemple en date est une bâtisse ravagée par les flammes mise en vente pour 299 000 $ seulement, un chiffre presque dérisoire pour ce marché particulier.
La propriété en question, nichée dans un des quartiers les plus au sud de San Francisco, aurait attiré une vingtaine de visiteurs le week-end dernier. Quel est le véritable attrait de cette maison ? Est-ce la rareté, l’emplacement ou la promesse de plus-values mirobolantes ? L’agent immobilier, plein d’optimisme, s’attend à un prix supérieur à celui affiché, même si les visiteurs doivent d’abord signer une décharge pour pénétrer dans les restes calcinés.
Le passage par cette formalité n’a pourtant pas dissuadé les curieux investisseurs. En effet, même les constructions en ruine coûtent une fortune dans cette ville où le marché est connu pour ses excès. Rappelons qu’en 2022, une vieille maison victorienne, décrite comme « la pire maison du meilleur quartier », s’est vendue près de 2 millions de dollars. Que disent ces transactions de la spéculation immobilière à San Francisco ?
Le marché immobilier de San Francisco semble défier toute logique avec un appétit insatiable pour la reconstruction, même sur des cendres.
Les squatteurs présents avant l’incendie ajoutent encore une couche de complexité à cette histoire : que cache réellement ce marché où même les projets de réhabilitation complète peuvent se vendre à prix d’or ? Peut-on parler d’une résilience active des acheteurs ou simplement d’une recherche effrénée de profit ? Curieusement, on dirait que chaque maison, peu importe son état, possède un potentiel inexploité qui ne demande qu’à être mis en lumière pour attirer les acheteurs prêts à relever le défi.
Pourtant, une question persiste : à quoi ressemblera l’avenir de la ville si de telles tendances continuent d’exister ? Cela pose un problème de taille pour les nouveaux arrivants et les familles moyennes cherchant simplement un toit abordable. San Francisco peut-elle continuer sur cette voie sans renoncer à son identité et à sa diversité ?
La ruée vers l’immobilier en ruine vaut-elle vraiment la peine?
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Source : Techcrunch