Que se cachait-il réellement dans la vallée mystérieuse sur Mars, explorée patiemment par le rover Curiosity de la NASA pendant plus d’un an ? Étonnamment, le robot explorateur s’apprête désormais à découvrir une nouvelle terre d’intrigue – une formation géologique appelée « boxwork ». Cette nouvelle étape s’annonce prometteuse, mais pourquoi ce lieu attire-t-il tant l’attention des scientifiques ?
La particularité du « boxwork » réside dans sa probable nécessité d’avoir été formé par des eaux souterraines chaudes il y a des éons. Puisque l’eau est souvent synonyme de vie, pourrait-on espérer y découvrir des traces de microorganismes anciens ? Selon la scientifique Kirsten Siebach, il se pourrait bien que des microbes terriens anciens aient pu survivre dans un environnement similaire. L’attrait de cette découverte réside-t-il alors dans ce potentiel biologique enfoui sous la surface martienne ?
Curiosity a déjà parcouru quelque 372 millions de miles depuis son lancement en 2011. Malgré les découvertes précédentes, comme celle de cristaux de soufre pur au site de Gediz Vallis, la promesse d’un « boxwork » martien intrigue au plus haut point. Quand le soufre pur est naturellement formé sur Terre, il est généralement lié à des émanations volcaniques surchauffées ou à des sources chaudes. Serait-ce alors une signature potentielle de vie microbienne sur la planète rouge ?
Les implications de ces découvertes vont-elles redéfinir notre compréhension de la vie sur Mars ?
Mais le rover ne se trouve pourtant pas près d’un volcan, ce qui rend cette découverte particulièrement déroutante selon Abigail Fraeman, une scientifique du projet. Le mystère s’épaissit alors que Curiosity poursuit sa route vers cette réticule énigmatique au pied du mont Sharp, que des images orbitaires révèlent comme une toile d’arêtes s’étirant sur plusieurs miles.
L’origine du « boxwork » actuel semble être liée à l’ancien voyage de l’eau qui a pénétré les fissures de la roche pour durcir en minéraux avec le temps. En se désagrégeant, les roches ont laissé ces minéraux former les structures observées aujourd’hui. Sur Terre, des formations similaires prennent généralement racine dans les parois rocheuses via les nappes phréatiques. Que signifie alors la formation d’une telle structure à un moment où l’eau disparaissait sur Mars ?
Les chercheurs de la mission espèrent déchiffrer si cet environnement aurait pu abriter des microbes, en étudiant les minéraux cristallisés sous la surface, là où autrefois circulait une eau saumâtre réchauffée. Cette quête de réponses nous amène alors à nous interroger : le « boxwork » martien pourrait-il comprendre les secrets d’une vie passée ?
Source : Mashable