Quelle influence exercent les géants de la publicité sur les réseaux sociaux? En effet, l’annonce récente de Ken Paxton, procureur général du Texas, soulève bien des questions. Pourquoi ouvrir une enquête sur la World Federation of Advertisers (WFA) ? La suspicion du Texas AG est-elle fondée sur des preuves solides d’une conspiration visant à boycotter certaines plateformes sociales, telles que celle d’Elon Musk, X?
Le contexte est tendu, surtout depuis qu’X a déposé une plainte antitrust contre la WFA, dénonçant un boycottage systématique et illégal. Peut-on réellement imaginer que des organisations de commerce se liguent pour bloquer les revenus publicitaires de certains acteurs qu’ils souhaitent discréditer? Pour Paxton, c’est une possibilité qu’il se doit d’explorer afin de s’assurer que le système ne soit pas manipulé au gré des désaccords personnels.
Cette affaire s’enracine profondément dans les évolutions qui ont suivi l’acquisition d’X par Musk. Les géants mondiaux tels qu’IBM, Coca-Cola ou Disney ont réévalué leur engagement publicitaire vis-à-vis de cette plateforme au fil des controverses médiatiques. Les questions de modération des contenus, largement médiatisées, ont souvent mis X sous les projecteurs pour la mauvaise gestion des discours haineux. Que dire alors de l’impact de ces accusations sur les relations commerciales entre X et ces marques?
L’avenir des contenus en ligne pourrait-il se jouer dans les tribunaux, influencé par des alliances multinationales?
Linda Yaccarino, PDG d’X, s’est montrée déterminée à contrer les boycotts, s’appuyant sur un rapport du Comité judiciaire de la Chambre des représentants des États-Unis, qui examine les pratiques de la défunte GARM, affiliée à WFA. Était-elle en droit de formaliser une telle démarche, ou était-ce une riposte aux allégations d’une conspiration orchestrée par l’industrie publicitaire?
Le rôle de GARM, bien qu’elle ait cessé ses activités, soulève des interrogations cruciales. Cette organisation à but non lucratif aurait-elle vraiment incité les marques à boycotter certains réseaux violant ses normes de sécurité de marque? Y a-t-il assez de preuves pour soutenir ces accusations, ou est-ce simplement une affaire de perception erronée? Notons que Paxton recherche précisément ces documents incriminants.
L’enquête du Texas AG pourrait-elle rebattre les cartes des relations entre plateformes de réseaux sociaux et grandes enseignes publicitaires, surtout alors que certaines d’entre elles, telles qu’IBM et Disney, réinvestissent timidement X ? Un accord avec Unilever a été mentionné récemment, indiquant une possible décrispation des relations.
Alors que l’affaire se poursuit, le silence d’X et de la WFA face aux demandes de commentaires intrigue. Qu’attendre de cette confrontation judiciaire retentissante? Qui aura le dernier mot dans cette bataille entre plateformes sociales et empires publicitaires?
Source : Techcrunch