Comment les géants du cloud computing se battent-ils pour contrôler les hallucinations de l’intelligence artificielle ? Un développement récent chez Amazon Web Services (AWS) semble répondre à ce défi. Lors de la conférence re:Invent 2024 à Las Vegas, AWS a dévoilé un nouvel outil nommé « Automated Reasoning checks ». Cet outil a pour but de valider les réponses des modèles d’IA en vérifiant la précision des informations fournies par les clients. AWS prétend que c’est la première et la seule sauvegarde disponible contre les hallucinations.
Cependant, peut-on vraiment croire cette affirmation? Microsoft, par exemple, a déjà introduit une fonctionnalité similaire appelée « Correction » qui signale les erreurs factuelles potentielles générées par l’IA. Google offre également des outils similaires via sa plateforme Vertex AI. De fait, AWS ne fait-il que suivre une tendance déjà bien établie ?
La méthode d’AWS consiste à créer une « vérité de base » à partir des informations téléchargées par les clients, permettant ensuite à l’outil d’Automated Reasoning de vérifier et corriger les réponses générées par les modèles. AWS mentionne que cette innovation est déjà adoptée par PwC pour concevoir des assistants IA. Cependant, cela sera-t-il suffisant pour séduire de nouveaux clients dans un marché déjà saturé d’innovations similaires?
La course aux innovations en matière d’IA semble plus intense que jamais, mais présente des défis tout aussi impressionnants.
Pour ajouter à cette bataille technologique, AWS a également annoncé « Model Distillation », une fonctionnalité permettant de transférer les capacités d’un grand modèle vers un plus petit pour réduire les coûts. Une manière pour AWS de rivaliser avec la technologie de distillation de Microsoft dans Azure AI Foundry. Toutefois, quelles seront les limites de cette fonctionnalité ? AWS admet que les modèles plus petits perdent une partie de leur précision, jusqu’à 2% de moins, mais est-ce négligeable pour les utilisateurs de ces technologies ?
En plus de ces outils, AWS introduit la « collaboration multi-agents » dans le cadre de son offering Bedrock, permettant de répartir des tâches complexes entre différentes IA. Cette approche pourrait-elle révolutionner la manière dont les projets sont gérés grâce à l’IA ? Mais n’oublions pas que, comme pour toute nouveauté technologique, la véritable épreuve sera son efficacité lors de son application dans le monde réel.
Face à cette avalanche de nouvelles fonctionnalités, AWS s’impose-t-il réellement comme un leader incontesté dans la lutte contre les hallucinations de l’IA, ou n’est-ce qu’une pièce parmi d’autres dans cet échiquier complexe de la technologie de l’intelligence artificielle ? Et vous, ferez-vous confiance à ces avancées d’AWS ou attendrez-vous de voir les résultats concrets avant de vous lancer dans cette nouvelle aventure technologique ?
Source : Techcrunch