« Dans le monde digital, protéger ses sources n’est pas un luxe, c’est un art martial. » Parce qu’au royaume des data, les journalistes sont les gardiens de nos sources mystérieuses. Et justement, il est temps que les sénateurs américains sortent leur armure et passent à l’attaque avec l’Acte PRESS, une loi visant à protéger nos courageux scribes de pressions injustes pour divulguer leurs sources confidentielles.
Pour faire simple, si cette loi voit le jour, elle garantirait des boucliers pour les journalistes de tout le pays face aux demandes inquisitrices leur demandant de nommer leurs sources. Bien sûr, quelques exceptions existent, comme pour éviter des actes terroristes – le bon sens, quoi. Cette législation limiterait aussi l’espionnage discret des journalistes par le gouvernement, que ce soit grâce aux courriels ou aux appels téléphoniques. Espionnage : 0, Confidentialité : 1.
Depuis un an, nos courageux législateurs tentent de se frayer un chemin à travers l’arène des pressions fédérales pour faire adopter l’Acte PRESS. C’est que des abus précédents ont éveillé les esprits, comme la saisie secrète des enregistrements d’appels de journalistes de CNN, du New York Times et du Washington Post pendant l’administration Trump.
Quand la presse a de bonnes sources, tout le monde a de bonnes nouvelles!
Dans le contexte d’un potentiel deuxième mandat de Trump à la Maison Blanche, les enjeux autour de la protection des journalistes sont d’une importance cruciale. Forcer un journaliste à révéler une source pourrait refroidir les élans d’un informateur potentiel. Quand les gens hésitent à parler, c’est une information vitale pour le public qui s’évapore comme un nuage de données sans connexion Internet. Et qui perd ? Nous tous.
Chez TechCrunch, nous savons à quel point les informations qui nous tombent entre les mains grâce à nos lecteurs peuvent faire bouger les montagnes. De l’effondrement d’entreprises, à la mauvaise gestion dans les start-ups, en passant par les cyberattaques et les atteintes aux droits de l’homme, nous essayons de garder une longueur d’avance grâce à ces sources précieuses et anonymes couronnées de lauriers de confidentialité.
Malgré un soutien bipartisan (et oui, ça arrive), avec des noms tels que Ron Wyden, Lindsey Graham et Mike Lee parmi les co-sponsors, l’Acte PRESS est toujours coincé dans les dédales du Comité judiciaire du Sénat. Une poignée de sénateurs font de la résistance et, comme souvent, un seul peut retarder la livraison de ce colis législatif indéfiniment.
Il ne reste plus que quelques semaines avant l’expiration de ce projet au Sénat. Mais pas de panique, l’ACLU met à votre disposition un formulaire en ligne simple comme bonjour pour écrire à vos sénateurs, ou sinon, sortez votre meilleur clavier pour les contacter directement afin de les inciter à voter pour cet acte protecteur.
Et pour finir sur une note plus légère, espérons que l’Acte PRESS n’ait pas trop de « délais journalistiques » pour être enfin édité : ce serait vraiment l’article le plus attendu de cette décennie!
Source : Techcrunch
