Comment une entreprise de jeux vidéo comme Epic Games en est-elle arrivée à devoir rembourser ses consommateurs à hauteur de 72 millions de dollars ? C’est la question que soulève la récente annonce de la Federal Trade Commission (FTC) des États-Unis. Les paiements initiaux en remboursement des achats indésirables effectués par les joueurs de Fortnite ont commencé, mais comment en sommes-nous arrivés là ?
Epic Games a été sanctionnée pour avoir utilisé des « dark patterns », des techniques de conception numérique conçues pour tromper les utilisateurs. Ces pratiques, récemment mises sous les projecteurs par la FTC, ont poussé des géants de l’industrie comme Amazon et la néobanque Dave à rendre des comptes. Dans le cas d’Epic, c’est la configuration des boutons, jugée déroutante, qui a causé des achats accidentels, principalement par des enfants. Mais ces pratiques sont-elles vraiment courantes chez les développeurs de jeux ?
Ce qui est particulièrement troublant, c’est la manière dont ces achats non désirés se produisaient. Imaginez un enfant réactivant une partie de Fortnite après avoir mis le jeu en veille, seulement pour découvrir plus tard que des achats avaient été effectués durant le chargement. La FTC rapporte que de nombreux enfants se sont retrouvés avec des factures exorbitantes sans l’intervention de leurs parents. Ne devrions-nous pas insister pour une plus grande protection des jeunes utilisateurs en ligne ?
Est-ce suffisant pour protéger les consommateurs ou devrions-nous nous attendre à plus de réglementations à l’avenir ?
Dans le cadre de l’accord conclu avec la FTC, Epic Games doit cesser ces pratiques trompeuses et obtenir un consentement explicite pour les achats numériques. De plus, il devient interdit pour l’entreprise de verrouiller les comptes des clients qui contestent ces transactions. Mais cela suffira-t-il à restaurer la confiance des joueurs envers l’entreprise de jeux ?
Outre les 72 millions de dollars qui seront distribués lors du premier tour de remboursements, d’autres paiements sont prévus par la suite. Environ 629 344 paiements ont déjà été effectués, répartis par PayPal ou par chèque selon le choix des consommateurs. Les remboursements doivent être réclamés rapidement pour éviter toute complication. Les consommateurs non indemnisés peuvent encore soumettre une réclamation via un formulaire en ligne. Est-ce que les consommateurs sauront saisir cette opportunité ?
Source : Techcrunch