« Quoi de plus mordant que de transformer une brûlante dépense énergétique en opportunité de refroidissement ? » Voilà le pari, un brin caustique, des centres de données modernes en quête d’efficacité et d’économie. Quand on sait que 40% de leur énergie passe à refroidir nos précieuses infos numériques, il reste une belle marge de manœuvre pour ceux qui veulent faire un geste envers la planète.
Là où l’air peine à refroidir, l’eau arrive à la rescousse ! Il paraît que les vieilles méthodes font les meilleures soupes, mais Nexalus, une startup irlandaise, compte bien prouver le contraire avec son refroidissement liquide chaud. De l’eau chauffée et couplée à un peu de propylène glycol, voilà leur recette pour baisser la pression sans échauder les serveurs. Une approche unique ? Plus qu’une simple écluse, c’est une vraie passerelle vers un futur plus économe.
Et si, en plus de refroidir le silicium, on pouvait chauffer votre maison ?
Au final, ce bain technologique permet d’entasser plus de serveurs dans les mêmes m², astuce de génie pour rogner sur les coûts de construction et d’espace. Imaginons que la chaleur ainsi récupérée fait du bien à votre portefeuille en les réinjectant dans le réseau ou en snobant les factures de chauffage inutilement salées. Sacré coup de chaleur !
Une pincée d’ambition en plus : Nexalus rêve de s’associer à des géants industriels pour exploiter cette manne thermique. Faut dire que Ken O’Mahoney, co-fondateur de la startup, y croit dur comme fer, surtout depuis que Dell et HPE sont venus greffer leur savoir-faire au projet, sans même refroidir les ardeurs de l’équipe irlandaise.
L’idée est simple – ou est-ce un tour de magie ? – : intégrer de petites centrales dans nos villes, et les brancher sur nos réseaux de chauffage. Imaginez un centre de données qui fait fondre votre facture énergétique tout en réduisant la sienne. Comme un coup de chaud qui fait d’une pierre deux coups ou, devrais-je dire, un jet d’eau qui fait bien plus que de l’effet.
Finalement, ce qui pourrait débuter comme une solution nichée pourrait bien, dans un monde idéal, transformer notre manière de penser le chaud-froid numérique. Après tout, comme dit si bien Tony Robinson de Nexalus, « ce mariage franco-irlandais a vraiment de quoi réveiller les vocations et refroidir les cyniques ».
Alors, la prochaine fois que vous sentirez une petite fraîcheur pendant que vous vérifiez votre e-mail, dites-vous que peut-être, quelque part, quelqu’un est en train de débiter un Big Data des plus hot au sein d’un serveur. Un vrai love data chaud-froid !
Source : Techcrunch