« Un bon hacker est comme une bonne blague : il fait rire les siens, pleurer les autres. » C’est pourtant avec beaucoup de sérieux que le Rhode Island a accueilli la nouvelle embêtante d’une cyberattaque ayant potentiellement atteint des centaines de milliers de résidents. Apparemment, le rendez-vous de fin d’année n’était pas avec le Père Noël, mais avec un cyberdmaraudeur qui joue au cache-cache avec des informations sensibles.
C’est RIBridges qui est au cœur de cette saga numérique. Ce portail, connu pour servir de facilitateur dans les démarches relatives à Medicaid et au SNAP, a fait l’objet d’une visite peu désirée. Selon les dires du bureau du Gouverneur Dan McKee, cette cyberpointe touche également la place de marché d’assurance Healthsource RI. En somme, toute personne ayant flirté avec l’idée de bénéficier de programmes de couverture santé pourrait se retrouver avec un secret de moins dans le tiroir.
Quand les informations personnelles se font la malle, c’est l’identité qui passe à la casserole.
De ce fait, des données du cercle intime comme les noms, adresses, dates de naissance, numéros de sécurité sociale et informations bancaires auraient troqué leur confidentialité pour la place du marché noir. Le méchant de cet acte ? Un peu de « code malveillant » infiltré dans le système, une indiscrétion confirmée le 13 décembre par Deloitte, le prestataire derrière la plateforme RIBridges. Il semblerait qu’ici, le Père Fouettard s’appelle « cyberattaquant ».
Heureusement, il ne faut pas désespérer trop vite. En attendant une résolution, les résidents du Rhode Island peuvent jouer à l’ancienne avec des formulaires papier pour sauvegarder leurs bénéfices. En résumé, une méthode à l’agenda papier qui pourrait se révéler bien plus actuelle que prévu à l’ère du numérique.
Pourtant, ce n’est pas sans arrière-pensée que cette opération a eu lieu. Lors d’une conférence de presse, Brian Tardiff, grand manitou digital de l’État, a révélé que les pirates menacent de divulguer ces données. « Passe-moi la rançon ou je révèle tout », tel est le refrain sinistre de ce chantage high-tech. Pour les adeptes du conte de Noël, ce n’est pas exactement la magie des fêtes attendue.
Source : Techcrunch