« Quand la technologie prend le large, les câbles sous-marins aussi ! » Dans le monde trépidant de la technologie, l’année 2024 souffle un vent frais, ou du moins très aquatique. Les grandes entreprises comme Microsoft, BlackRock, et Meta plongent littéralement des milliards dans le fond des mers et investissent dans des infrastructures cloud de plus en plus gigantesques. Que ce soit avec un fonds de 30 milliards de dollars pour Microsoft et BlackRock, ou un câble sous-marin titanesque de 10 milliards pour Meta, on dirait bien que personne ne craint de mouiller sa chemise ou de sauter à l’eau pour l’avenir numérique.
Google, de son côté, ne reste pas les bras croisés et a annoncé « Umoja », son câble sous-marin révolutionnaire reliant l’Afrique à l’Australie. Google a aussi misé 90 millions de dollars dans Cassava Technologies, un des partenaires clés du projet. Au rythme où vont les choses, on pourrait croire que bientôt notre carte digitale du monde ressemblera davantage à un plat de spaghettis qu’à un simple globe.
Dans le monde trépidant du cloud et de l’IA, chaque câble tendu sous les océans veut créer des ponts numériques entre continents.
Mais pourquoi tant d’amour pour les abysses et leurs câbles trinquant au fond de l’océan ? Ce n’est pas seulement pour leur beauté cachée, mais principalement pour conjurer les mauvais sorts des pannes et des coupures d’Internet qui ont affecté l’Afrique cette année. Rendre le web plus solide et disponible, c’est bien ce que cherchent ces géants ! Cassava a annoncé 310 millions de financements supplémentaires (dont une bonne part en crédits), pour principalement équilibrer ses comptes mais aussi faire de belles poussées de croissance comme une cheville ouvrière de l’infrastructure tech en Afrique.
Quant à Cassava, né de la volonté de l’entreprise Econet de se séparer en 2021, elle prend son envol avec Liquid Intelligent Technologies, partenaire de Google pour une partie terrestre de Umoja, et Liquid C2, une initiative conjointe avec Anthropic pour charmer l’Afrique avec des solutions cloud, de cybersécurité et surtout de l’IA générative. « L’IA est formidable! », pourrait s’écrier le PDG de Google Cloud, Thomas Kurian, qui voit là une occasion en or de booster l’innovation sur le continent.
Dans ce ballet numérique où chaque acteur propose un nouveau pas de câbles et de clouds, le mystère reste entier : tous ces investissements à travers l’Afrique visent-ils à réduire réellement la fracture numérique ou bien à préparer la grande partition numérique pour une symphonie d’algorithmes en fa majeur ? Une affaire à suivre… En attendant, on vous laisse deviner qui a les plus grosses bottes de sept lieues numériques.
En somme, quand les géants technologiques flanquent à la mer des trésors cachés sous forme de câbles, ils ne font pas que pêcher de l’influence – ils jettent aussi l’encre numérique pour un voyage sans retour vers le futur numérique de l’Afrique. Et comme dirait un développeur fatigué après une nuit de code, pourquoi faire simple quand on peut faire « submersible » ?
Source : Techcrunch