Quelle avancée technologique pourrait enfin nous rendre indépendants des sources d’énergie fossiles ? Commonwealth Fusion Systems (CFS) semble avoir une réponse, ayant annoncé la construction de sa première centrale à énergie de fusion commerciale près de Richmond, Virginie. Comment cette technologie longtemps jugée comme étant lointaine pourrait-elle enfin se concrétiser dans les années 2030 ?
CFS n’est pas un acteur isolé dans cette course. Le scepticisme autour de l’énergie de fusion se dissipe alors que des avancées comme celles de la National Ignition Facility prouvent que de telles réactions peuvent produire plus d’énergie qu’elles n’en consomment. Dans ce contexte, en quoi CFS se démarque-t-il pour prétendre réussir là où d’autres ont échoué ? Leur stratégie semble bien rodée : alimenter le réseau électrique avec leur centrale, Arc, d’une puissance de 400 mégawatts, et s’associer à Dominion Energy, géant des services publics.
La fusion pourrait-elle être l’avenir énergétique tant espéré ?
Pourquoi avoir choisi la Virginie comme terre d’accueil pour ce projet ambitieux ? Kristen Cullen, vice-présidente de la politique globale et des affaires publiques de CFS, précise que l’accessibilité et la proximité de Washington, D.C. ont joué un rôle clé. La volonté de montrer cette technologie révolutionnaire à des ministres de l’énergie et à des chefs d’État est indéniable. CFS souhaite prouver que la production d’énergie par fusion n’est plus un simple rêve lointain.
L’approche de CFS repose sur la « confinement magnétique », une méthode qui utilise de puissants aimants pour confiner le plasma surchauffé à l’intérieur d’une structure appelée tokamak. Mais la technologie est-elle suffisamment mature pour passer d’un prototype à une production commerciale à grande échelle ? Dans leur installation Sparc, située dans le Massachusetts, CFS compte tester sa technologie avant de la mettre en œuvre à Arc. Le succès de Sparc sera-t-il le tremplin nécessaire ?
En regardant vers l’avenir, CFS ne cache pas ses ambitions. Selon Rick Needham, directeur commercial chez CFS, la société anticipe déjà l’extension de sa technologie à de nombreux autres sites, avec un objectif de construction de milliers de centrales. Mais ces plans futurs pourraient-ils dépendre de nouveaux financements et des aides gouvernementales, notamment des subventions récemment accordées par le ministère de l’Énergie ?
Dans une ère où les sources d’énergie renouvelables sont cruciales, la fusion pourrait être la solution tant attendue. Toutefois, avec des défis financiers et technologiques à surmonter, CFS sera-t-il l’acteur qui changera définitivement le paysage énergétique mondial ? La question reste ouverte : verrons-nous un jour la fusion énergétique alimenter nos foyers et nos industries ?
Source : Techcrunch