Comment une entreprise comme GV, financée à hauteur d’un milliard de dollars par Google, décide-t-elle de ses investissements? Avec 800 entreprises soutenues au cours des cinq dernières années, et plus de 10 milliards de dollars investis sur 15 ans, où GV place-t-il ses paris et avec quelles contraintes?
David Krane, directeur général de GV, semble avoir une liberté enviable. Lors d’un événement TechCrunch StrictlyVC à San Francisco, il a partagé que malgré l’autonomie apparente, certaines règles restent en place, comme l’interdiction de collaborer avec des concurrents directs de Google. Pourquoi une telle restriction, et comment cela impacte-t-il les décisions d’investissement de GV?
La plus grosse mise jamais réalisée par GV fut pour Uber, avec un investissement de 258 millions de dollars en 2013. Cependant, GV n’hésite pas à investir massivement quand l’opportunité se présente, comme pour Cribl, une startup d’infrastructure de données. Mais comment GV choisit-il entre les différents secteurs comme les sciences de la vie, la santé et le numérique?
GV s’efforce de naviguer avec autonomie, évitant les chevauchements avec CapitalG, la branche de croissance d’Alphabet.
Interrogé sur les éventuels conflits d’intérêt entre GV et CapitalG, notamment face aux investissements partagés, Krane souligne l’importance d’une bonne communication. Mais comment ces deux entités parviennent-elles à s’accorder sans empiéter l’une sur l’autre, surtout lorsqu’elles partagent des participations dans des entreprises comme Stripe?
Qu’en est-il de la relation entre GV et les talents de Google désirant créer leur propre startup? Krane rassure en évoquant l’absence de politique incitant activement les employés de Google à partir pour créer une entreprise que GV financerait ensuite. Pourtant, des collaborations après départ ne sont pas rares, comme avec l’équipe de NotebookLM. N’y a-t-il pas là matière à débat quant à la délimitation entre encouragement et intérêt financier?
GV se trouve à un carrefour intrigant. D’un côté, ils doivent maintenir des relations positives avec Google tout en explorant des opportunités en dehors des murs d’Alphabet. Krane semble accepter que certains talents puissent vouloir explorer d’autres horizons, voyant cela comme un cycle naturel de l’industrie technologique. Mais est-ce vraiment bénéfique pour Google de voir partir certains de ses esprits les plus brillants, même si l’appui de GV permet de rester proche?
Alors que GV continue de tracer sa propre voie sous l’égide de Google, on peut s’interroger : quels sont les véritables coûts et bénéfices d’une telle indépendance relative? Cette stratégie permet-elle à GV de maximiser son impact tout en restant dans l’ombre bienveillante de Google?
Quel est le véritable rôle de GV sous l’ombre de Google?
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Source : Techcrunch