« Quand sécurité rime avec absurdité, même les grands commettent des idioties. » La Commission européenne, symbole même de rigueur bureaucratique, vient de goûter à la potion amère de ses propres lois sur la protection des données. Au menu du jour : un dessert à 400 €, épicé par une décision de la Cour générale de l’UE.
Même les piliers du règlement doivent parfois payer la note.
Notre histoire débute de manière assez classique : un citoyen allemand désireux d’assister à une conférence chapeautée par la Commission européenne, et qui opte pour le fameux « Se connecter avec Facebook ». Mais voilà, on apprend que des données personnelles du participant telles que son adresse IP, son navigateur et les informations sur son appareil ont fait le voyage chez nos amis d’outre-Atlantique. Amazon et Meta, les transferts vous disent bonjour !
Le tribunal a jugé que ces transferts sans garde-fous adéquats représentaient une entorse « suffisamment grave » aux règles sur la confidentialité, affectant ainsi le citoyen. Ironie du sort, c’est la Commission européenne elle-même qui se retrouve du mauvais côté du tribunal pour une violation du RGPD, ces fameuses règles de protection des données parmi les plus strictes au monde. Quelle incroyable première !
Concernant les règles du RGPD, ils ne plaisantent pas avec les chiffres. Une entorse peut potentiellement coûter jusqu’à 4 % du chiffre d’affaires annuel d’une entreprise. Alors 400 €, une paille, oui, mais un grand coup de pied dans la fourmilière chez nos bureaucrates préférés, sans aucun doute !
Pour résumer, cette décision démontre qu’aucun acteur, aussi prestigieux soit-il, n’est au-dessus des lois. La technologie avance en grande pompe, mais n’oublions pas qu’à chaque faux pas, même les plus gros doivent danser. Allez, à qui le tour de sauter le pas ?
Source : Techcrunch