Comment une jeune startup française réussit-elle à lever 41 millions de dollars pour développer un modèle d’IA révolutionnaire en biologie? Bioptimus, tel est son nom, soulève le voile sur l’univers fascinant des modèles IA appliqués aux sciences de la vie. Cette entreprise a pour ambition de recréer virtuellement le monde biologique de sorte à pouvoir anticiper les maladies et concevoir des traitements plus performants. Mais en quoi ce modèle diffère-t-il de ceux existants comme ChatGPT?
Alors qu’OpenAI a captivé l’oreille mondiale avec son modèle linguistique génératif, Bioptimus choisit de se concentrer sur les applications biologiques. L’accès aux données cliniques nécessaires n’est pas chose aisée, car souvent sensibles et difficilement disponibles au public. Est-ce un pari trop ambitieux pour cette entreprise naissante? Ou ont-ils trouvé la recette secrète qui attire tant les investisseurs?
À la tête de cette aventure, Jean-Philippe Vert et son équipe d’experts, dont certains sont issus de mastodontes comme Amazon et Google. S’appuyant sur une base solide de données cliniques multimodales obtenues via Owkin, un autre acteur majeur en biotechnologie, Bioptimus se positionne comme un leader potentiel dans le domaine. Mais ce soutien énorme des investisseurs est-il vraiment justifié?
Bioptimus est le « GPT de la biologie », simulant les processus biologiques en lieu et place de générer simple texte.
La France devient effectivement un trésor fertile pour les startups spécialisées en IA, attirant une part considérable des financements européens récents. Parmi ces entreprises prometteuses, Mistral AI, H, et Hugging Face, toutes ayant accumulé des millions en l’espace de quelques mois. Bioptimus, avec ses levées de fonds impressionnantes, semble surfer sur cette vague d’enthousiasme.
Pourquoi, face à un domaine aussi complexe, choisir de scinder cette initiative en une entité distincte plutôt que de l’intégrer simplement à Owkin? Selon Vert, l’ampleur des données, la puissance de calcul nécessaire, et la diversité des modalités requises justifient une telle structure autonome. Ainsi, Bioptimus peut s’imposer comme un fervent acteur concentré sur les modèles de base spécifiquement pour la biologie.
Récemment, Bioptimus a dévoilé H-Optimus-0, un modèle open-source pour la pathologie, annonçant ainsi la couleur quant à ses ambitions future d’élargir encore plus son spectre de données et ses partenariats dans les secteurs pharmaceutiques et biotechnologiques. Avec cet élan, que réserve l’avenir pour cette jeune startup qui attire déjà autant l’attention des investisseurs? Une nouvelle bifurcation vers d’autres industries est-elle inévitable, ou est-ce l’IA en biologie qui va remodeler ces secteurs en profondeur?
Avec une nouvelle fondation de capital, principalement menée par le cabinet de capital-risque Cathay Innovation, Bioptimus se prépare à lancer un modèle en biologie multimodal d’ici la fin de l’année. Quels autres horizons seront ouverts grâce à ce modèle? Les frontières de la médecine, de la biotechnologie, et même du cosmétique seront-elles repensées par cette innovation?
Source : Techcrunch