« Les réseaux de neurones ne se construisent pas en un jour ». Voilà une phrase que certains dirigeants de Meta pourraient méditer, alors qu’ils sont pris dans le tourbillon compétitif des intelligences artificielles (IA). Selon des messages internes récemment révélés par la justice, Meta est littéralement en guerre ouverte pour surpasser OpenAI et son célèbre modèle GPT-4. Dans le cadre du développement de Llama 3, l’objectif était d’atteindre (et surtout dépasser) ce que beaucoup considèrent comme le « Saint Graal » de l’IA.
Ahmad Al-Dahle, vice-président de l’IA générative chez Meta, ne se cache pas. Dans un message évoqué parmi les documents, il déclare sans ambages à ses collègues que « GPT-4 doit être notre cible… Nous avons 64k GPUs à notre disposition, mais il faut savoir comment construire ce chemin vers l’avant et l’emporter dans cette course. » Pour les passionnés de tech, imaginer une bataille de grande envergure pour dominer l’IA, c’est comme revivre les épiques affrontements Star Wars entre l’Empire et l’Alliance Rebelle, sans sabres laser mais avec des algorithmes.
Dans cette cavalcade effrénée, la start-up française Mistral a été évoquée, notamment pour sa position de concurrent à ciel ouvert de Meta. Cependant, les discussions internes montrent que Meta ne se soucie guère de ce rival parisien, le qualifiant même de « cacahuète ». Pour l’heure, le temps révélera si Mistral prouvera être un caillou dans la chaussure de Meta ou simplement un amuse-gueule dans ce banquet technologique.
Meta ambitionne de grimper au sommet du monde de l’IA, mais se heurte à des obstacles juridiques dans son ascension.
Mais à mesure que Meta gravit son propre Everest intelligence artificielle, la légalité de leur marche est remise en question. Les discussions parmi les dirigeants mettent au jour des stratégies pour améliorer Llama 3, Y compris par l’utilisation de datasets contestables, entraînant Llama à partir d’ouvrages protégés. On aurait presque envie de leur dire : « les livres, c’est bien, mais pas si l’index commence par ‘copyright’ ! »
Mark Zuckerberg, le grand timonier de Meta, a clairement affiché sa volonté de réduire l’écart de performance entre Llama et des modèles IA fermés de géants comme OpenAI et Google. Pourtant, cette avancée ne va pas sans remous ; des poursuites judiciaires remettent en cause l’utilisation des données sous droit d’auteur lors de la formation des modèles de Meta. Mais après tout, une bonne IA n’apprend peut-être pas dans les règles de l’art, mais elle sait sans doute sortir des sentiers battus.
S’il y a une leçon à tirer de toute cette saga, c’est que le chemin vers le sommet de l’IA est pavé de dialogues pleins d’esprit et ponctués d’ampères. Car, après tout, n’oublions pas que dans la course à l’IA, il vaut mieux ne pas brûler les étapes… Ou sinon, brûler quelques GPU !
Source : Techcrunch