La planète Mars a-t-elle une histoire plus hospitalière qu’on ne le croit ? Cette question fascinante se pose à nous suite aux récentes découvertes spectaculaires du rover Curiosity de la NASA. Le robot de la taille d’une voiture a révélé des indices, potentiellement décisifs, sur un passé de Mars bien plus favorable à la vie que nous ne l’avions imaginé. Mais que nous disent exactement ces indices, et quelles implications peuvent-ils avoir pour notre compréhension de l’histoire martienne ?
Les dernières images capturées par Curiosity, explorant des lits de lacs asséchés, montrent des formations ondulées sur d’anciennes rives. Ces ondulations, semblables à celles que l’on trouve sur Terre, soulignent que des petites vagues à la surface de l’eau ont pu se former il y a environ 3,7 milliards d’années résultant en un environnement potentiellement habitable. Claire Mondro, chercheuse à Caltech, souligne que la présence prolongée d’eau liquide sur Mars élargit les possibilités d’une habitabilité microbienne jusqu’à une période bien avancée de l’histoire martienne.
Curiosity a ainsi permis d’identifier des régions où l’eau n’était pas recouverte de glace, évoquant des lacs à découvert, semblables à ceux que nous connaissons sous nos latitudes tempérées. À quel point ces découvertes pourraient-elles chambouler notre vision de la planète rouge et ses capacités à abriter la vie ? Tandis que Mars est mille fois plus aride que le désert le plus sec de notre planète, pourrait-elle avoir conservé des traces de vie dans ses roches ?
Ces ondulations préservées témoignent de possibles conditions autrefois hospitalières sur Mars, soulignant une ère où l’eau pouvait entretenir une forme de vie.
Aujourd’hui, Mars présente le visage d’une planète desséchée, en partie dépouillée de son atmosphère protectrice par les effets du rayonnement solaire et la faiblesse de son champ magnétique. Pourtant, il fut un temps où ce monde abritait des mers et des lacs potentiellement propices à la vie. Comment ce passé riche en eau s’accorde-t-il avec notre quête de vie extraterrestre ?
Enfin, alors que la NASA se prépare à rapporter sur Terre des échantillons de roches martiennes dans les années 2030, la question demeure : Peuvent-ils contenir des preuves tangibles de la vie ancienne à la surface ou, plus captivant encore, y a-t-il encore des chances que la vie ait trouvé refuge profondément sous terre, loin des conditions sévères et des radiations de surface ?
Face à ces découvertes fascinantes, devons-nous repenser notre compréhension de Mars en tant que monde autrefois habitable, voire habité ? Les indices légués par Curiosity ne signifient-ils pas que Mars recèle encore bien des secrets, dont certains pourraient changer à jamais notre conception de la vie dans l’Univers ?
Source : Mashable
