Une nouvelle menace pèse-t-elle sur la sécurité des automobilistes ? Les résultats d’une enquête de la National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA) révèlent que 67 millions d’airbags de la société ARC Automotive pourraient présenter un risque de rupture et blesser les conducteurs ainsi que les passagers. Comment une telle situation a-t-elle pu être mise au jour ?
Dans un courrier adressé à ARC, la NHTSA évoque neuf incidents dans lesquels des conducteurs et des passagers ont été blessés à cause de la rupture des gonfleurs. Y a-t-il eu des conséquences mortelles ? Malheureusement, dans l’un des cas, un conducteur américain est décédé et dans un autre incident survenu en dehors des États-Unis, le conducteur a également subi des blessures mortelles.
La NHTSA identifie un problème potentiel dans 67 millions d’airbags et demande leur rappel.
Mais que pense ARC de ces révélations ? Dans une lettre de réponse adressée à la NHTSA, l’entreprise conteste la conclusion selon laquelle certains de ses gonfleurs présenteraient un défaut de sécurité. Le risque est-il donc réel ? ARC affirme qu’après plusieurs tests effectués sur 918 gonfleurs provenant de véhicules de casse, aucun d’entre eux n’a explosé lors des essais en laboratoire.
Alors, d’où viennent ces incidents ? Selon ARC, ils seraient le résultat de « cas isolés » liés à des anomalies de fabrication qui auraient déjà été traitées par les constructeurs automobiles au travers de rappels spécifiques. Faut-il néanmoins envisager un rappel massif des airbags concernés ? La NHTSA a prévenu ARC qu’elle pourrait être contrainte à fournir une explication détaillée et « une analyse supplémentaire du problème » si elle refuse de procéder à un rappel.
La NHTSA enquête depuis 15 ans sur les incidents liés aux ruptures d’airbags. Et ce problème affecte-t-il d’autres fabricants d’airbags ? Oui, en effet, 67 millions d’airbags fabriqués par l’entreprise japonaise aujourd’hui disparue Takata ont déjà été rappelés aux États-Unis, et 100 millions d’autres ont fait l’objet de rappels à travers le monde. Comme ceux produits par ARC, les gonfleurs de Takata pouvaient également exploser et libérer des fragments métalliques à l’intérieur du véhicule, ce qui a entraîné de nombreuses poursuites judiciaires, un contentieux colossal et, finalement, la fermeture de l’entreprise.
Source : Engadget
