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Credits image : ZHENYU LUO / Unsplash

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L’IA est-elle le nouveau champ de bataille entre la Chine et les États-Unis ?

Peut-on réellement gagner une guerre technologique ? La question soulève non seulement des débats stratégiques mais aussi des préoccupations éthiques. En janvier dernier, Alexandr Wang, PDG de Scale AI, a lancé une bouteille à la mer en publiant une lettre ouverte dans le Washington Post, incitant le président Trump à faire de l’intelligence artificielle un pilier pour assurer la supériorité militaire américaine. Mais cette approche est-elle bien accueillie par le public et les experts du secteur ?

Lors d’une session d’ouverture au Web Summit au Qatar, les opinions divergeaient fortement. Lorsque Felix Salmon d’Axios a sondé l’audience, la majeure partie des participants semblait en désaccord avec l’idée de Wang. Cela suggère-t-il qu’une grande partie du monde technologique est réticente à voir l’IA devenir un outil de domination militaire ? Wang a tenté de justifier sa position en rappelant son passé à Los Alamos, un lieu chargé d’histoire atomique. Selon lui, les États-Unis doivent se préparer face à une Chine potentiellement menaçante grâce à des avancées fulgurantes en IA.

Certaines entreprises technologiques et certains investisseurs en capital-risque partagent les préoccupations de Wang. Mais jusqu’où doit-on aller dans l’automatisation des systèmes d’armes ? Faut-il vraiment les doter d’une autonomie complète ? D’un point de vue éthique, le débat reste intense sur la nécessité d’un décideur humain avant tout engagement. La crainte de voir la Chine prendre une longueur d’avance est-elle fondée ou s’agit-il d’une stratégie pour justifier un développement accru côté américain ?

Devons-nous vraiment troquer notre humanité contre une supériorité technologique ?

Au-delà des armes, la bataille s’étend aux modèles de Machine Learning. Wang évoque un duel entre les États-Unis et la Chine concernant les modèles d’IA, sans mentionner d’autres acteurs comme la France. Les modèles chinois, souvent critiqués pour leur censure intrinsèque, soulèvent des questions sur les valeurs qu’encapsulent ces technologies. Est-il possible de développer des modèles qui respectent à la fois liberté d’expression et sécurité nationale ?

Les inquiétudes de Wang envers l’influence gouvernementale se sont avérées d’autant plus pertinentes quand Scale AI a annoncé un accord avec le gouvernement qatari pour développer cinquante applications gouvernementales utilisant l’IA. Alors que les enjeux politiques ne cessent de croître, Wang saura-t-il garder les promesses d’éthique qu’il avance ?

Bien que Scale AI se distingue par sa collaboration avec les géants de la tech américaine, son engagement dans l’industrie de la défense alimente les polémiques sur le contrôle occidental de l’IA. La conférence au Qatar a mis en lumière un aspect crucial : le pouvoir sur l’IA même si l’idée peut paraître séduisante pour certains, plus d’un reste inquiet. À l’ère des superpuissances numériques, jusqu’où devrions-nous aller pour défendre nos valeurs ?

Source : Techcrunch

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