Blaise Pascal aurait peut-être dit que « toute la misère des hommes vient de ne pas savoir passer quelques heures à ne rien faire avec un petit écran », et qui pourrait dire le contraire aujourd’hui? Dans notre poche, une fenêtre infinie sur toutes les nouvelles du monde entier, de la énième tendance TikTok à l’achat du dernier morceau de bitcoin par Elon Musk, nous empêche de lâcher nos précieux téléphones même pour aller dormir.
Au milieu des tempêtes informationnelles et des nouvelles plus ou moins réjouissantes, il n’est pas surprenant de voir certains de nos contemporains chercher à mettre fin à cette habitude. Après tout, attendre 47 notifications de plus pour vérifier les potins professionnels de votre réseau LinkedIn n’est pas la définition d’une vie équilibrée. Les experts nous avertissent que l’habitude de « doomscrolling », ce penchant à scroller à l’infini que nous avons tous plus ou moins, nuit à notre santé mentale.
Facile à dire, me direz-vous, mais comment s’en débarrasser ? La première étape est de réaliser que si nous perdons parfois pied face à nos téléphones, c’est que les géants de la tech ont pensé à tout pour nous transformer en zombies amateurs de notifications. Même lors d’une tentative aussi innocente que la vérification d’une photo mignonne de chat sur Snapchat, vous voilà bombardé de notifications et de suggestions publicitaires indésirables.
Prendre conscience que nos écrans ne sont pas nos amis, c’est déjà un pas vers la victoire.
Apple nous fournit quelques outils avec sa fonction de temps d’écran, mais force est de constater que beaucoup d’entre nous préfèrent esquiver la vérité en n’activant pas cette option de peur de voir l’étendue de notre addiction. Cependant, plus nous en savons sur nos habitudes digitales, plus nous avons les armes pour les combattre.
Les moyens de limiter notre temps sur les écrans sont multiples. Par exemple, l’application ScreenZen vous fait gentiment douter de l’impériosité de votre énième session Instagram avec une question existentielle: « Est-ce que cela est vraiment important? » Opal, quant à elle, nous aide à nous concentrer sur nos tâches professionnelles sans être piégé par la tentation d’un scrolling intempestif. Enfin, l’application Roots nous incite à privilégier la qualité sur la quantité de temps passé devant nos écrans.
Bien sûr, n’oublions pas que lâcher notre téléphone ne signifie pas rester les bras croisés en fixant le plafond. On peut toujours pivoter vers d’autres activités tout aussi captivantes! Ouvrir un bon livre sur iBooks, s’engager dans une partie de Wordle ou même — tenez-vous bien — tenter les jeux (surprenamment amusants) de LinkedIn, nous offre une alternative rafraîchissante à nos habitudes numériques.
Se recentrer sur des activités qui ne nous clouent pas sur l’actualité immédiate peut finalement nous conduire vers plus de bien-être. Parfois, il suffit de capter que le problème n’est pas tant notre volonté que l’appareil qui dicte parfois notre vie.
Alors la prochaine fois, avant de plonger dans le doomscrolling, rappelez-vous : « Soyez comme un livre ouvert, pas comme un écran fermé ». C’est connu, un appel manqué est aussi un temps retrouvé!
Source : Techcrunch