« À un moment donné, tout le monde craint les tornades. Mais rassurez-vous, rien ne vaut un bon tourbillon martien pour remettre les choses en perspective. »
Ah, Mars ! Bien qu’à première vue, la planète rouge puisse évoquer des scènes sepia du film « Le Magicien d’Oz », ce qui la distingue vraiment, ce ne sont pas ses couleurs ni sa poussière, mais ses spectaculaires diables de poussière qui trompent l’œil. Si vous pensiez que les tornades sur Terre étaient impressionnantes, attendez de voir celles qui dansent au-dessus des cratères martiens.
À 140 millions de miles de Kansas, Perseverance, le rover de la NASA qui ressemble à un laboratoire sur roues, a capturé une rare chorégraphie céleste : un diable de poussière géant engloutissant un plus petit. Ces phénomènes, déjà redoutés pour leur capacité à soulever des tempêtes de poussière gigantesques, restent un mystère de l’espace. En les observant, on se rend compte qu’il est rare de voir ces esprits du désert rouge interagir directement.
Selon Mark Lemmon, scientifique du rover Perseverance, « ces mini tornades parcourent la surface martienne, ramassant la poussière à chaque tour, rendant la visibilité aussi floue que la météo un jour de pluie en Bretagne. » Et quand deux d’entre eux se rencontrent, c’est du quitte ou double : ou bien ils se détruisent, ou bien ils fusionnent dans une danse surnaturelle.
Quand deux diables de poussière se rencontrent, la valse martienne prend une toute nouvelle dimension.
Le 25 janvier, Perseverance a enregistré une séquence captivante depuis le bord du cratère Jezero : un diable de poussière de 64 mètres de diamètre happant un autre, moins imposant de seulement 5 mètres. Ce n’est pas la taille qui compte, mais l’effet tourbillonnant ! Pendant ce temps, deux autres diables tournoyaient en arrière-plan, prouvant une fois de plus que sur Mars, la danse est de rigueur.
Bien qu’effectivement plus petits que les tornades sur Terre, ces tourbillons martiens se forment de façon similaire, propulsant l’air chaud vers le haut et générant un mouvement rotatif accéléré. Ils laissent derrière eux des marques, souvent plus artistiques qu’un dessin dans le sable, illustrant ainsi la force silencieuse de Mars qui défie les lois de l’apesanteur en exposant les entrailles volcaniques du sol planétaire.
Des ténors du tourbillon comme Katie Stack Morgan du Jet Propulsion Laboratory nous rappellent l’importance de ces phénomènes : « Les diables de poussière sont des indices cruciaux du climat martien, renseignant sur les directions et vitesses des vents dominants. » En observant ces danses météorologiques mystérieuses, les scientifiques espèrent dévoiler les secrets enfouis de cette planète que l’on croyait, à tort, sans vie ni histoires à raconter.
Enfin, sachez que photographier un diable de poussière n’est pas une mince affaire. Ces infâmes danseurs apparaissent et disparaissent aussi rapidement qu’une étoile filante. Leur prévisibilité est aussi fugace qu’une lueur d’intuition. Mais notre brave Perseverance ne manque jamais une chance de capturer un spectacle à vous couper le souffle et de donner une nouvelle dimension à notre compréhension de Mars.
Source : Mashable