Les gouvernements du monde entier ont pris conscience du potentiel de perturbation massive de l’IA générative et agissent en conséquence. La Commission européenne (CE) et Alphabet ont décidé de travailler ensemble pour établir un pacte volontaire pour définir les règles de base de l’intelligence artificielle. Ce pacte va-t-il suffire à prévenir les problèmes que l’IA générative pourrait causer ?
D’un côté, ce pacte vise à mettre en place des lignes directrices en amont de la législation officielle, comme le projet d’AI Act de l’UE. Le but est-il de gagner du temps et d’anticiper les éventuelles dérives de l’IA avant qu’elle ne soit régulée par la loi ?
Les régulateurs cherchent à encadrer l’IA générative pour prévenir les risques qu’elle pourrait représenter.
Par ailleurs, la chef de la technologie de l’UE, Margrethe Vestager, a annoncé que l’Union européenne travaillerait avec les États-Unis pour établir des normes minimales en matière d’IA. Quels sont les sujets de préoccupation pour l’UE, et comment ces normes pourraient-elles aider à résoudre les problèmes liés à l’IA générative ?
De son côté, le service ChatGPT d’OpenAI, souvent associé aux craintes liées à l’IA générative, connaît un succès fulgurant depuis son lancement en novembre. Malgré cela, la montée en puissance de ces technologies soulève des inquiétudes légitimes quant à leur influence sur la société. Les générateurs d’images et de voix posent également des problèmes en matière de droits d’auteur, de désinformation et de confidentialité. Comment ces avancées technologiques pourraient-elles être encadrées afin de limiter les risques ?
L’IA générative présente un potentiel indéniable en termes de créativité et de productivité, mais elle menace aussi les moyens de subsistance de nombreux créateurs de contenu, tout en posant de nouveaux défis en matière de sécurité et de protection de la vie privée. Sans régulation, les entreprises pourraient chercher à maximiser leurs profits au détriment des individus, et l’IA générative deviendrait un outil dangereux lorsqu’elle serait associée à des acteurs malveillants. Vestager a déclaré : « Il y a un sentiment d’urgence partagé. Pour tirer le meilleur parti de cette technologie, des garde-fous sont nécessaires. Peut-on discuter de ce à quoi on peut s’attendre de la part des entreprises en termes de minimum avant que la législation n’entre en vigueur ?»
Source : Engadget