« Il y a une raison pour laquelle les parabriseuses sont plus grandes que les rétroviseurs : on doit regarder vers l’avenir plutôt que de regarder en arrière. » Cette citation nous vient à l’esprit en pensant à ces startups qui peinent à trouver l’adéquation produit-marché et se retrouvent avec des investissements considérables qu’elles sont incapables d’utiliser de manière efficiente. Les temps changent et les entrepreneurs sont confrontés à un grand dilemme : continuer à pivoter jusqu’à l’épuisement ou admettre qu’une sortie propre est meilleure que de s’accrocher à un rêve qui semble disparaître ?
Une récente tendance suggère en effet que certains entrepreneurs devraient donner l’éponge et remettre à leurs investisseurs une partie des fonds levés, surtout si le produit-marché n’a pas été atteint. Après tout, il y a tant d’autres opportunités d’investissement et de projets plus impactants. De plus, il n’est pas surprenant que certains fondateurs se battent bec et ongles pour garder à flot leurs entreprises, même si cela signifie sacrifier leur bien-être mental et émotionnel.
Pour mieux comprendre ce phénomène, nous avons discuté avec l’opérateur et investisseur renommé Gokul Rajaram, qui souligne les défis auquel fait face un entrepreneur lorsqu’il est confronté à l’échec du produit-marché. Il estime que dans de tels cas, il est acceptable d’envisager un arrêt anticipé en tant que « sortie élégante ».
Les entrepreneurs confrontés à un non aboutissement dans leur recherche de l’adéquation produit-marché pourraient bénéficier d’une « sortie élégante ».
Rajaram précise également que les pivots ne sont pas nécessairement mauvais, et que certaines grandes entreprises, telles que Twitter et Slack, sont nées à la suite de pivots réussis. Toutefois, une succession de pivots peut avoir un impact important sur la confiance des employés envers les fondateurs. Heureusement, il y a encore des chances pour les entrepreneurs qui ont échoué à trouver une adéquation produit-marché et qui retournent les capitaux à leurs investisseurs. Ces derniers pourraient percevoir cela comme une preuve de confiance et de responsabilité, ce qui pourrait favoriser des relations de financement futures.
L’idée que les startups devraient rendre les fonds ne concerne pas seulement les entrepreneurs. Les investisseurs pourraient également exercer une pression sur les fondateurs pour les encourager à rembourser une partie des financements levés, surtout si cela signifie libérer des ressources pour financer d’autres projets plus impactants. Néanmoins, Rajaram souligne qu’il est important de créer un espace sûr pour les entrepreneurs et de leur laisser le choix de la meilleure option pour eux-mêmes et leurs entreprises.
Pour conclure, nous pourrions dire qu’il est important de garder un œil sur le présent, mais surtout de ne pas oublier de regarder vers l’avenir. Peut-être que pour certaines startups, un pas en arrière pourrait être un pas de géant pour mieux sauter. Et souvenez-vous : parfois, il vaut mieux freiner pour mieux repartir !
Source : Techcrunch